" Plus de deux fois la taille du Luxemboug " avec près de 6 000 km². C'est ce qu'annonce l'Agence spatiale européenne (ESA) qui confirme que l'un des plus gros icebergs jamais observés s'est détaché ce mercredi de l'Antarctique.

La semaine dernière, l'ESA avait indiqué qu'il ne restait plus que 5 km entre la fin de la fracture de la barrière de glace de Larsen C (mesurant aux alentours de 200 km) et l'océan. Apparue il y a plusieurs années, cette fissure était restée relativement stable jusqu'en janvier 2016.

Les scientifiques du projet Midas annoncent plus de mille milliards de tonnes pour l'iceberg qui devrait être baptisé A68. Déjà flottant, il n'aura pas d'impact sur le niveau des océans mais avec désormais le risque d'une fragilisation pour la retenue de glaciers. Ces derniers sont eux susceptibles de provoquer une élévation d'une dizaine de centimètres des océans.

Glaciologue à l'université de Swansea (Pays de Galles) et membre du projet Midas, Martin O'Leary souligne pour l'iceberg A68, un " événement naturel " n'ayant a priori pas de lien avec le changement climatique induit par l'activité humaine.

Que va-t-il advenir désormais de cet iceberg géant flottant ? Les scientifiques avancent l'hypothèse qu'il se fragmentera progressivement en plusieurs morceaux avec une partie de la glace qui restera dans la même région " pendant des décennies. " L'ESA craint des complications pour le trafic maritime.