Le déjà très célèbre iPhone n'arrivera que le 29 juin prochain aux Etats-Unis, mais les cabinets d'études rivalisent d'enquêtes et de rapports pour cerner le phénomène. IDC s'est prêté au jeu et a interrogé 456 abonnés mobiles américains sur leur perception du premier téléphone portable orné d'une Pomme.

Si 60% de l'échantillon avoue être intéressé par l' iPhone, les modalités de sa commercialisation les laissent dubitatifs sur un achat potentiel de l'appareil mobile. Le prix élevé (500 à 600 dollars selon la version) et l'exclusivité envers AT&T sont deux facteurs limitants qui pourraient refroidir les ardeurs.


Entre fan attitude et réserves
Cette analyse vient en contradiction de l'étude réalisée par M:Metrics réalisée quelques jours avant, dans laquelle ces critères ne semblaient pas constituer un frein à l'adoption de l' iPhone. Celui-ci possède un pouvoir de séduction indéniable mais pourrait pousser les consommateurs à une attitude attentiste face à l'absence de clarté sur les forfaits et les capacités du produit.

Ainsi, seulement 10% des personnes interrogées sont prêtes à payer le prix fort assorti d'un contrat de 24 mois. Au-delà du coût du smartphone, l'obligation pour les acheteurs de se restreindre à l'opérateur AT&T est également un facteur limitant, surtout aux Etats-Unis où les contrats de deux ans sont répandus.

Enfin, il reste des incertitudes concernant l'ergonomie même de l' iPhone. Encensé depuis des mois, très peu de personnes ont eu effectivement l'occasion de l'avoir entre les mains. L'interface tactile présente un fort potentiel mais n'est pas dépourvue d'écueils auxquels il faudra échapper. Cela fait beaucoup de conditions à réunir pour réussir une entrée sur un marché de la téléphonie mobile déjà très encombré.