Le cabinet d'études IDC a fait le point sur le marché des serveurs en Europe au premier trimestre 2011 et note une forte progression du secteur en revenus, de près de 11% sur un an, représentant un marché de 3,5 milliards de dollars, tandis que la progression en volume est de 2,8%, soit 580 000 unités.

La forte hausse en revenus est surtout due aux segments des serveurs de milieu et haut de gamme, respectivement de 15,3% et 13,2%, tandis que le segment de l'entrée de gamme s'est contenté d'une croissance de 9,2%.

Les serveurs x86 restent majoritaires en Europe, représentant les deux tiers des revenus générés, soit 2,3 milliards de dollars. Mais si les serveurs d'entrée de gamme représentent plus de 68% du marché, l'essentiel des ventes de serveurs haut de gamme ( 98% ) se fait sur des architectures non x86, avec une répartition à 50% pour des mainframes CISC, à 29% pour des serveurs RISC et à 19% pour les serveurs Itanium.


Cloud et virtualisation au coeur de la demande
Cette répartition s'explique par l'évolution du secteur vers le cloud computing et la virtualisation, à mesure que l'équipement s'accélère en Europe occidentale tout au long de 2011. IDC note également que le marché des serveurs blade progresse à un rythme de 18% sur un an en Europe, supérieur à la progression mondiale de 11% grâce à la poussée des besoins de virtualisation et l'arrivée de Cisco sur le segment.

Du côté des systèmes d'exploitation, la plate-forme Windows reste dominante avec 49,4% de part de marché, suivie d' Unix ( 21% ) et de Linux ( 16,9% ). Tous les OS ont connu une phase d'expansion, à l'exception d' Unix, qui reste stable. La progression sur tous les segments du marché des serveurs en Europe montre le besoin des entreprises de disposer d'architectures hybrides.