Les services non-voix ( services data et SMS ) ne constituent encore qu'une petite partie de l'ensemble des revenus des opérateurs mobiles : 15% en 2008, soit 188,7 milliards de dollars. Cela représente toutefois une progression de 24% par rapport à l'année précédente, selon les résultats d'un rapport du cabinet d'études Informa Telecoms & Media.

Pour les analystes, cela indique que les services data mobiles ont atteint un point de maturité qui conduit les opérateurs à les placer au coeur de leur stratégie dans un contexte de forte concurrence et de guerre des prix sur les tarifs des services voix.


Une situation disparate
Les services data jouent notamment un rôle de facteur différenciant dans les offres et permettent de remonter l' ARPU ( revenu moyen mensuel  par utilisateur ) et de gagner de nouveaux clients. Mais cette vue globale ne doit pas cacher les différences entre les marchés : si les services data ont généré 20% des revenus des opérateurs en Amérique du Nord, cette proportion tombe à 5% dans le même chez les opérateurs en Afrique, dont l'essentiel de l'activité est d'assurer des services voix.

Repartition revenus data operateurs informa
Répartition des revenus des services data
par zone géographique en 2007-2008 (source : Informa)

Dans les 188,7 milliards de dollars issus des services non-voix en 2008, la plus grande partie provient du trafic SMS. Cependant, note le cabinet d'études, la proportion des revenus générés par le trafic data  sur les réseaux mobiles a atteint les 40% à la fin de l'année.

Terminaux mobiles évolués et déploiements accélérés de réseaux mobile à haut débit  sont à l'origine de cette poussée qui compte 178,2 millions d'abonnés dans le monde. Cela laisse augurer d'un accroissement rapide même si la crise économique a provoqué un ralentissement sensible des revenus fin 2008, dont l'effet, s'il se prolonge, pourrait amener les opérateurs à revoir leur stratégie.