La question peut sembler étonnante du fait de la forte demande pour ce métier, mais différentes statistiques émanant d'institutions gouvernementales et de sociétés du secteur laissent à penser que la France se dirige vers une probable pénurie d'informaticiens. 

Il s'agirait en fait d'une évolution et d'une modification de la demande des entreprises pour leurs recrutements. Au cours du second semestre 2005, elles ont d'ailleurs commencé à éprouver des difficultés à recruter en fonction de leurs nouvelles exigences mais aussi du fait d'un nombre important de départs à la retraite et d'une baisse du nombre de diplômés en informatique.

Ce phénomène semble d'ailleurs toucher toute l'Europe. Les entreprises sont en effet aujourd'hui plus demandeuses de profils " business " dévolus à la gestion de projets au détriment de techniciens purs. Gartner, un autre bureau d'étude avait d'ailleurs repéré cette tendance.

Informaticiens Et les offres d'emplois sont là. Plus de 15 % en 2005 et on prévoit une augmentation de 34 à 45 % des demandes en 2006. La " perle rare " à recruter concerne les profils les plus qualifiés comme les chefs de projets, les programmeurs Java, les experts de systèmes comme SAP ainsi que ceux ayant trait à la sécurité, au décisionnel et aux progiciels de gestion. Les consultants disposant d'une connaissance d'un marché, et les architectes de système d'information font partie de la liste des postes les plus recherchés.

Le Cabinet d'étude Forrester qui a évalué ce manque de mains d'oeuvre qualifiée avance que si la France fut relativement épargnée en 2004 et 2005 pour les formations d'informaticiens, la donne a aujourd'hui changée et ajoute " Les universités révèlent actuellement de très fortes baisses dans le nombre d'étudiants qu'elles ont accueillis en septembre 2005. Par exemple, l'université de Grenoble ne parviendra vraisemblablement pas à satisfaire la demande locale en juillet 2006 ".

Si la situation perdure, les entreprises IT n'auront alors comme choix que de délocaliser certaines de leurs activités ou encore de faire appel à des informaticiens plus agés ( 40 ans et plus ). C'est sans doute pour éviter en partie cette issue que la Chambre professionnelle des sociétés de services informatiques ( Syntec ) vient de créer une association avec 33 établissements d'enseignement supérieur pour promouvoir les métiers de l'informatique auprès des jeunes.

Cela sera t-il suffisant '...

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Source : VNUnet