Dans un premier temps, une faille dans l'OS Windows RT qui équipe actuellement la Microsoft Surface RT avait été découverte, laissant la possibilité à des hackers de lancer des applications non signées. Microsoft avait alors applaudi la performance de Clrokr, le hacker à l'initiative de la performance, et souligné que la faille ne représentait pas une menace pour la sécurité.

La manipulation très complexe laissait sous-entendre que peu d'utilisateurs pourraient exploiter la faille, un fait qui devait théoriquement limiter grandement le piratage de la plateforme.

C'était sans compter sur la sortie d'un outil de jailbreak automatisant toute la procédure qui s'est rendu disponible jeudi auprès des forums des développeurs XDA.

Recontacté par The Newt Web, Microsoft n'est plus en clin à saluer la performance et les déclarations sont plus crispées : " Nous étudions activement cela, et prendrons des mesures appropriées selon les besoins."

OSX sur Surface RT  La sortie de l'outil de jailbreak s'est répandue comme une trainée de poudre sur la toile et une liste grandissante d'applications homebrew fleurit actuellement. Ainsi, on notera par exemple la performance d'un utilisateur ayant réussi à installer OS X sur une Surface RT ( Rhapsody, une ancienne version de l'OS d'Apple ). D'autres auraient déjà pu installer Windows 95, PuTTy, TightVNC ou encore BOCHS sur le système.

La prochaine étape devrait être le portage de jeux web ou même de navigateurs tiers comme Chrome ou Firefox sur win 95 sur Surface RT  l'OS.

Du côté de Microsoft, deux options se profilent. La première étant de laisser faire et profiter de l'engouement du jailbreak qui reste limité du fait de la nécessité actuelle de recompiler les applications pour les rendre compatibles avec l'architecture ARM. Une option qui permettrait à Microsoft de bénéficier d'une publicité énorme mettant gratuitement son produit en avant auprès des utilisateurs. C'est d'ailleurs cette option qui avait été choisie lors du hack du système Kinect.

L'autre solution serait de mettre un terme en comblant définitivement la faille, et forcer ainsi les hackers à s'orienter vers d'autres voies, et pourquoi pas trouver une solution permettant d'installer un OS complet sur la tablette, à la façon des Custom Firmware sur PS3.

Quoi qu'il en soit, si la seconde option devait être préférée, les utilisateurs actuels pourraient décider de ne pas choisir de mettre à jour leur matériel pour continuer à exploiter la faille, comme c'est actuellement le cas justement sur PlayStation 3.

Source : The Next Web