Lorsque l'on aborde la question de la recharge sans fil, le grand public pense immédiatement aux technologies d'induction qui animent certains smartphones.

Mais pour les agences spatiales comme la NASA, Airbus Defence and Space ou l'agence japonaise ( JAXA), il s'agit bel et bien de faire transiter de grandes quantités d'électricité dans l'air sur des distances dépassant plusieurs dizaines de mètres.

La JAXA vient ainsi d'annoncer une nouvelle étape dans son projet et annoncé qu'elle avait réussi à transmettre 1,8 kilowatt d'électricité sur 55 mètres de distance avec un dispositif à micro-ondes dirigées.

"C'est la première fois qu'est envoyé ainsi l'équivalent d'une puissance de 2 kilowatts par micro-ondes vers une petite cible, en utilisant un dispositif de contrôle de la directivité."

Dans l'absolu, cette technologie ne devrait pas chambouler la façon dont on recharge nos smartphones, mais elle se veut particulièrement intéressante dans l'espace. Les agences rêvent ainsi de pouvoir créer une centrale électrique solaire directement installée dans l'espace qui se présenterait alors comme une véritable station service pour les vaisseaux et satellites.

Mieux encore, la JAXA souhaiterait disposer d'une technologie de transfert suffisamment efficace pour disposer d'une centrale solaire installée en orbite et capable de renvoyer l'électricité sur Terre. L'avantage de cette centrale serait alors son exposition permanente au soleil, contrairement aux installations terrestres perturbées par les conditions climatiques et les cycles jour/nuit. C'est une énorme antenne parabolique située sur Terre qui se chargerait de récupérer le faisceau laser ou microonde envoyé par la centrale.

L'agence va plus loin : " Puisqu'il s'agit d'une forme d'énergie propre et inépuisable, nous pensons que ce système peut contribuer à résoudre les problèmes d'insuffisance énergétique et de réchauffement climatique de la Terre dû aux gaz à effet de serre."

Il faudra toutefois plusieurs années avant que le projet ne trouve une application concrète, la JAXA évoque ainsi une technologie mature à l'horizon 2040.