C'est la semaine prochaine que l'Autorité de Régulation des Jeux en Ligne ( ARJL ) doit délivrer ses précieux sésames qui permettront aux opérateurs de jeux en ligne d'œuvrer légalement dans ce secteur en France ( paris sportifs, hippiques et poker ). À quelques encablures du début de la Coupe du Monde de football, plusieurs opérateurs attendent avec impatience le feu vert, à l'instar du Groupe TF1 ou de la  Française des Jeux avec le groupe Lucien Barrière.

Pour le populaire jeu de poker par contre, agrément ou pas, l'attente va se prolonger et durera jusqu'à fin juin. La faute à une obstruction au niveau européen. Malte a en effet attendu presque le dernier moment pour faire entendre sa voix. Des observations adressées le 27 mai auxquelles la France a un mois pour répondre.

Selon une information rapportée par l'AFP, Malte estime que l'inscription des joueurs auprès d'un opérateur agréé est " contraire au principe européen de libre circulation des personnes et des biens ". Du côté du ministère du Budget, on garde son calme et on assure qu'il ne s'agit que d'un petit contre-temps : " un problème de procédure européenne ".

Tous les États européens ne souhaitent par ailleurs pas l'ouverture à la concurrence des jeux en ligne, et ils ont bel et bien le droit de les interdire en préférant notamment une situation de monopole au profit d'un opérateur historique ( voire une interdiction totale ). Ce choix a été conforté par une décision de la Cour de Justice de l'Union européenne rendue jeudi :

" Un État membre peut interdire l'exploitation des jeux de hasard sur Internet. Cette interdiction peut, en raison des particularités liées à l'offre des jeux de hasard sur Internet, être considérée comme justifiée par l'objectif de lutte contre la fraude et la criminalité. "