Au 1er août 2018, l'humanité aura consommé autant de ressources naturelles renouvelables que ce que notre planète Terre est capable de produire sur l'année entière. Pendant les cinq prochains mois, l'humanité vivra alors à crédit.
C'est un constat déjà entendu à plusieurs reprises et qui a tendance à être dressé de plus en plus tôt dans l'année. L'organisation internationale Global Footprint Network parle du jour du dépassement planétaire ou Earth Overshoot Day.
Il y a près de cinquante ans, ce jour symbolique tombait le 29 décembre. " Le 1er août est la date la plus précoce du Jour du Dépassement Planétaire depuis que le monde a basculé dans le déficit écologique au début des années 1970 ", écrit Global Footprint Network.
Pour un équilibre, il faudrait l'équivalent de 1,7 Terre. " L'humanité utilise les ressources naturelles 1,7 fois plus vite que les écosystèmes ne peuvent régénérer. […] La séquestration du carbone représente 60 % de la demande humaine sur la nature. "
Régulièrement affiné (et parfois contesté), le calcul s'appuie sur une comparaison entre la consommation annuelle de l'humanité en ressources écologiques et la capacité de régénération de la Terre. Il est ainsi question d'une comparaison entre empreinte écologique et biocapacité.
" La méthodologie de l'empreinte écologique mesure la quantité de surface productive requise pour fournir tout ce que l'humanité utilise, y compris nourriture, fibres et bois, infrastructures urbaines et absorption des émissions de dioxyde de carbone liées à la consommation d'énergies fossiles. "
Avec un mode de vie similaire à celui de la France, l'humanité aurait besoin de 2,8 planètes Terre pour subvenir à ses besoins. Ce serait 5 planètes Terre avec le mode de vie des États-Unis.
Sur les réseaux sociaux, un mouvement #MoveTheDate est lancé.
