La justice américaine va devoir faire face à son premier cas d' "intrusion sur un réseau Wi-Fi".


En effet, un homme de 41 ans, Benjamin Smith, a été arrêté par la police de Floride suite à une plainte portée par un de ses voisins. Notre accusé avait pris pour habitude de venir en voiture, avec son PC portable compatible Wi-Fi, en face de chez le plaignant afin d'utiliser la réseau Wi-Fi -non protégé- de ce dernier, ce qui ne l'a pas empêché de remarquer l'intrusion...

Le problème étant que ce cas fait en quelque sorte jurisprudence puisque, aux Etat-Unis, la base des réseaux Wi-Fi, la norme de communication radio 802.11b, ne prévoit aucune protection pour le système.

En revanche, la justice de notre hexagone est tout à fait apte à juger de pareils cas :

 "Dans ce cas, l'intrus abuse du fait que le réseau ne soit pas protégé, mais cela ne lui est en aucun cas permis" a déclaré à notre confrère ZDnet.fr Valérie Sédallian, avocate à la Cour de Paris. qui a d'ailleurs ajouté qu'une telle pratique "peut tomber sous le coût des lois régissant l'intrusion sur un réseau informatique".


L'article auquel cette avocate fait référence est l'article 323-1 du Code pénal : «Le fait d'accéder ou de se maintenir, frauduleusement, dans tout ou partie d'un système de traitement automatisé de données, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende». De plus, la peine peut s'alourdir à 3 ans de prison et à 45 000€ d'amende en cas en modification ou de suppression de données sur le réseau.

D'autre part le plaignant a la possibilité de se constituer partie civile et peut alors demander des dommages et intérêts, sans parler des charges agravantes telles que l'usurpation d'identité ou l'utilisation de réseaux d'échange P2P qui constituent alors un délit de contre-façon.

Que faut-il conclure en cette fin de news ' Eh bien dans un premier temps qu'il faut impérativement sécuriser au maximum son réseau en utilisant le chiffrement des données mais aussi le filtrage par adresse mac afin de s'éviter des désagréments.

Dans un second temps, si vous constatez une intrusion prenez un maximum de renseignements (adresse IP, nom de la machine etc.) et rendez-vous aux services de polices. Pour information, sur Paris, il faut se rendre à la Befti (Brigade d'enquêtes sur les fraudes aux technologies de l'information).

Bien que derrière un écran tout semble plus simple et  moins réel, ne perdez pas de vue qu'il y a d'autres personnes et d'autres vies au "bout du fil" et qu'à ce titre vous pouvez géner plus gravement que vous n'en avez eu l'intention et n'oubliez pas : "La vie privée des uns s'arrête là où commence celle des autres".