Le peer-to-peer est assez connu pour l'utilisation illégale qui peut en être fait, à savoir échanger des fichiers copyrightés. On parle souvent de droits d'auteur ou de logiciels floués par cette pratique mais on parle moins des logiciels servant à diffuser de la vidéo.

Ainsi, le site live-foot.com qui distribue les logiciels PPLive ou bien encore SopCast permettant à un abonné à une chaîne payante de partager la chaîne qu'il regarde sur le web, est actuellement mis en cause par l' UEFA.

Le 14 mars dernier, le site était donc mis en demeure par la Union of European Football Association d'arrêter de promouvoir et recenser la diffusion gratuite de ces matches par des particuliers.

François Gindrat, conseiller juridique en propriété intellectuelle à l'UEFA, affirme :

" L' UEFA n'a accordé aucune licence autorisant la diffusion des matchs européens sur Internet, que ce soit en direct ou en différé. Les uniques exceptions sont accordées aux sites officiels de l' UEFA et à ceux des clubs participant à la Ligue des Champions. "

Giuseppe Vitale, le webmestre de Live-Foot, présent sur le web depuis janvier 2005, répond quant à lui :

" Le 22 février, j'ai reçu la visite à mon domicile de quatre personnes, dont un huissier et une avocate de l'UEFA.J'ai dû montrer mon ordinateur, qui n'a été ni saisi, ni examiné, et détailler le fonctionnement de mon site. Puis, j'ai été questionné sur ces logiciels chinois, mais j'ai signalé que je ne diffusais aucun match moi-même. "

Photo football

Ainsi, on peut voir qu'en attendant l'avis d'un avocat, le site live-foot.com a suspendu ses activités. On peut toutefois se demander ce que risque réellement le webmaster si il ne diffuse pas lui-même.

Partout en Europe, ce problème occupe les instances footballistiques. Ainsi, coolstreaming.it et calciolibero.com en Italie, freefootball.org au Royaume-Uni, ont du fermer tour à tour leurs portes. Cependant, le 8 février, suite à une première décision de justice, les deux sites italiens ont réouvert leurs sites Internet. Sky Tv a bien entendu fait appel et le second jugement devrait bientôt intervenir.

En attendant, à l'instar des autres logiciels de peer-to-peer ( échange de pair à pair ), ce ne sont pas les éditeurs qui sont responsables de l'utilisation illégale de leurs logiciels qui, eux, ne sont pas illégaux en eux-mêmes.
Source : 01net