Nous l'avions tous appris il y a quelques temps, notre gouvernement (français, pour les lecteurs étrangers), a opté pour la solution linux pour équiper ses parcs informatiques, notamment à la mairie de Paris.

Aujourd'hui, une nouvelle étape est franchie : le ministère de la défense va allouer 7 millions d'euros pour financer l'officialisation d'une mdk (mandrake) hors du commun, capable de tenir tête aux -chers- ténors US de la sécurités que sont certains unix détenus notamment par HP ou bull. A près de 3 000 € la licence chez HP, en dépit d'une non certification EAL5, compte tenu de son prix.

D'un point de vue technique, outre de très nombreuses modifications, le système introduira notamment les notions de virtualisation et de partionnement hardware pour une meilleure compartimentation du système.

Le contrat est assez simple, 4 grandes entreprises dont Mandrake Soft. ont 3 ans pour développer un mandrake particulièrement sûr et obtenir ainsi la certification EAL5. Mais le meilleur reste pour la fin : le gouvernement, bien qu'étant l'unique actionnaire, ne compte pas garder "son" produit pour lui. En effet, une fois le travail terminé, ce programme sera disponible pour la communauté sous le coût d'un license libre.

Cette action est assez étonnante car elle se place entant que marginale : Pas même HP, Bull ou la NSA (qui a développé une version de mandrake pour ses besoins : SELinux) n'avait jusque le ne serait-ce qu'envisager le financement d'une telle procédure.

Maintenant, d'un point de vue plus critique, il est probable que cette action, ô combien généreuse, ne reflète qu'une volonté de démarquation politique. La France ne disposent pas des mêmes resources informatiques que les USA notamment et il est probable qu'elle tente de combler cette lacune.

Nous nous souvenons tous ('!), aux débuts de l'informatique, des essais français (hardware et software) qui n'avaient été acheté que par le gouvernement afin d'équiper les bureaux des fonctionnaires et qui, faute de fiabilité et d'efficacité, avaient eux-mêmes fini par abandonner les produits made-in France.

Nouvelle stratégie, nouvelle ère !