Un groupe de bidouilleurs vient de casser la protection implémentée au cœur du futur système d’exploitation Mac OS X pour processeurs Intel x86. La protection visait à interdire l’installation du système d’exploitation sur les plateformes PC.


La firme de Cupertino est en pleine révolution depuis l’annonce de sa décision de troquer ses processeurs PowerPC vieillissants contre les Pentium d’Intel. Apple avait par ailleurs précisé que des mesures préventives interdisant l’installation d’OS X sur des plateformes autres que MacTel étaient en cours d’élaboration. Celles-ci devaient interdire l’utilisation du système d’exploitation sur plates-formes standard PC.

Bien que les premiers ordinateurs Macintosh basés sur la technologie Intel ne seront pas disponibles avant le second semestre de l’année prochaine, le constructeur a débuté la distribution de « Kits de Transition », destinés aux développeurs, et permettant de tester les applications sur la nouvelle plateforme. Plusieurs destinataires de ce « kit » ont précisé qu’il contenait la fameuse puce électronique baptisée « Plateforme de Calcul de Confiance » (TPM) qui prévient l’utilisation du système d’exploitation sur matériel non-Apple. Le constructeur se refuse à tout commentaire suite à cette annonce.

Bien que la protection d’Apple ait été cassée, le contournement des mesures de sécurité implémentées par la puce nécessite que le processeur supporte les jeux d’instructions SSE2 et SSE3 (Intel depuis 2001 et AMD depuis 2003). Techniquement, l’exploit requiert des compétences pointues qui risquent de frustrer plus d’un utilisateur amateur.

Selon Martin Reynolds, analyste chez Gartner, « Le hack est plus une défaite morale pour le constructeur de Californien qu’un réel problème en soit ».