MandrivaMandriva, avec l'achat récent de Lycoris, un système d'exploitation Linux localisé aux Etats-Unis, son expansion augmente rapidement, mais les analystes demandent s'il se développe assez rapidement pour concurrencer les fournisseurs principaux de Linux:  Red Hat et Novell/SuSE.

Le distributeur français Mandriva, l'ancien distributeur Linux appelé Mandrakesoft, avait acquis d'autres compagnies Linux ces derniers mois.

En février, la compagnie a acquise le distribution Linux brésilienne, Conectiva.  Puis, en juin, Mandriva a acquise Lycoris, concepteur d'une distribution Linux dédiée aux ordinateurs personnels.

Tandis que François Bancilhon, CEO de Mandriva à Paris, a indiqué au sujet de l'acquisition de Conectiva que le but est "d'avoir une forte présence mondiale que nous continuerons à grandir", quelques analystes voient de petites compagnies de Linux lutter pour survivre.

Dan Kusnetzky, vice-président du logiciel système IDC, dit qu'il voit ces mouvements comme une tentative pour contrer l'échec financier.

Selon Kusnetzky, chacune des trois des compagnies a luttée financièrement.  En effet, Mandrakesoft a émergé de la protection de faillite en avril 2004 avec un plan pour rejouer ses dettes au cours des neuf années à venir.

Récemment, Conectiva et Mandrake ont tout deux signalés de petits bénéfices.  Lycoris, cependant, était incapable de trouver un capital et, au moment de l'acqusition, ne comptait plus qu'un seul employé, Joseph Cheek, son fondateur.

Mandriva emploie ces acquisitions pour soutenir ses offres outre-frontière et pour devenir une entreprise Linux au niveau mondiale. La compagnie a récemment créée une distribution dédiée aux serveurs et un système d'exploitation pour le marché des affaires.

Même si techniquement, l'application-serveur Mandrakelinux Corporate Server 3.0 est en somme très bien, il n'a pas la même largeur des certifications de support de logiciels et de matériel d'entreprise que  ses proches rivaux Red Hat Inc. et Novell inc..

En effet, Stacey Quandt, analyste principal chez Quandt Analytics, dit, "Mandriva ne concurrence pas directement Red Hat ou Novell sur le marché des Linux d'entreprises."

Toujours, "puisque la plupart des observateurs d'industrie tendent à se concentrer sur les initiatives de Red Hat et Novell (les leaders sur le marché de Linux d'entreprise) il est facile d'oublier que Mandriva a une base installée dans les petits et moyens organismes d'affaires et de recherches," dit Quandt.

Quandt a décrit l'acquisition de Lycoris comme un bon mouvement pour Mandriva, étant "une autre étape pour renforcer l'offre du système d'exploitation Linux de Mandriva."

Par contre, Kusnetzky a indiqué qu'il n'en n'est pas aussi certain...

"Jusqu'ici, Linux a eu une  très petite part du marché pour les environnements de bureau, soit une part de 2,6 pour cent des expéditions mondiales des OS en 2004. Il s'avère que le résultat de cette acquisition augmente la part de la compagnie dans cette marge de marché, " a rétorqué Kusnetzky.

"Il n'est pas sûr qu'ils aient l'argent nécessaire à investir dans un marketing pour faire mal à Red Hat et à Novell dans l'esprit d'un petit segment du marché qui considère Linux comme environnement de bureau de fonctionnel," a t-il indiqué.

Gordon Haff, analyste aîné pour Illuminata Inc., dit également  qu'il est "difficile d'imaginer Mandriva devenir un joueur important dans les domaines affaire/entreprise et particulièrement aux Etats-Unis."

C'est Red Hat plutôt que Novell, qui représente un réel défi pense Haff, dans ces propos:  "même Novell ne semble pas avoir beaucoup de chance en accroissant de manière significative la présence de SuSE Linux, bien qu'on puisse se demander s'ils essayent vraiment."

"En outre, les fournisseurs indépendants de logiciels (ISV) en tant que groupe lui ont dit de façon très claire qu'ils sont disposés à certifier un nombre très limité de distributions et que la certification est une raison importante explicitement au niveau des systèmes d'exploitation d'entreprise en premier lieu. Il est difficile de voir ce que Mandriva peut apporter à une table serrée qui gagne un siège," lance Haff.

Mandriva a toutefois essayé d'adresser le problème sur l'appui de fournisseur indépendant de logiciels par le LCC (consortium de noyau de Linux). C'est une association d'industrie consacrée à créer un Linux normalisé sur la base du LSB (base standard de Linux) 2,0. Le groupe se compose de trois compagnies:  Turbolinux Inc (Japon). de Mandriva (France), et de Progeny Linux Systems (États-Unis).

Comme l'UnitedLinux mort depuis longtemps, le LCC cherche à créer un Linux normalisé qui facilitera le soutien de Linux auprès des fournisseurs indépendants de logiciels et des OEM avec leurs produits.

Ceci rendra Linux plus attrayant pour les développeurs et les fournisseurs en simplifiant des certifications d'ISV/OEM avec une référence LSB soutenue par les industries.

Cependant, depuis la création du LCC fondée en novembre 2004, le groupe n'a annoncé aucun progrès sur ses objectifs.

Cet article est une traduction tiré du prestigieux journal eWeek
Source : eWeek