L'informatique, fille de la mécanographie, l'électronique, les mathématiques, la logique et la linguistique, est constituée par les sciences et techniques de l'information. Ses fondements sont lointains et flous. On peut considérer comme acte de fondation de l'informatique les algorithmes de cryptage de César, comme la machine à calculer de Pascal en 1642, ou bien les vestiges d'un batîment grec qui aurait renfermé le premier programme du monde. Un système a roue crantée admettait une date en entrée et retournait en sortie la position de l'étoile polaire, figurée par un angle (des travaux scientifiques doivent se pencher sur la validité de cette hypothèse archéologique).

L'avenir de l'informatique étant la gestion entièrement automatisée de l'information (comprenez, l'intelligence artificielle), on peut s'interroger sur l'actualité informatique, afin d'espérer dessiner l'esquisse du siècle prochain.

Il y'a déjà quelques années, en observant le développement des virus, on se prenait à imaginer une sorte de super conscience omniprésente, un peu à la façon d'un Dieu informatisé. Et la guerre d'éclater entre les Hommes et les machines.

Premiers virus, premières inquiétudes.

La situation s'est-elle améliorée ' Hélas, je crains que non.

Des chercheurs de l'universités d'Aix-la-Chapelle, en Allemagne, ont monté trois pots de miel (des ordinateurs peu sécurisés en surface qui permettent de retranscrire dans des logs les activités des pirates) afin de mesurer la taille des botnets, ces immenses réseaux d'ordinateurs zombies. Ce projet de surveillance et d'analyse, baptisé Honeypot Project, a permis de surveiller une centaine de botnets et de compter 50 000 ordinateurs zombies. "Même si nous sommes très optimistes et estimons que nous surveillons un pourcentage significatif des botnets, cela signifie que plus d'un million de machines sont compromises et peuvent être contrôlées par des attaquants malveillants" peut-on lire dans le rapport publiée par l'université allemande.

Chez Symantec, on est un peu plus pessimiste, puisqu'on estime que 25,2% des ordinateurs du Royaume-Uni, 24,6% aux Etats-Unis, sont victimes d'une prise de contrôle extérieur. En France, ce serait 3.6% des ordinateurs, de quoi nous rassurer un petit peu.

Rappelons que ces gigantesques réseaux d'ordinateurs disponibles dans la minute servent à l'envoi de spams, aux attaques par déni de service, à la mise en place de faux sites pour les attaques par spoofing, et s'intègreraient parfaitement bien dans une optique de contrôle de l'information libre.


Site du Honeynet Project
(anglais)
Rapport publié sur les bots (anglais)