Pour la première fois, les ventes de disques en France sont restées stables, grâce notamment aux téléchargements légaux sur internet et sur téléphones portables.


Alors que l'industrie française du disque connaissait un recul l'année dernière, cette année on observe une stabilisation grâce principalement à la vente de téléchargements légaux, qu'il s'agisse de la musique disponible sur les plateformes internet, ou encore des sonneries de portable, au détriment de la vente de musique "physique" c'est à dire en magasin.

En fait, il y a bien eu une baisse, de 2,7%, mais uniquement du chiffre d'affaire (398 millions d'euros) alors que les ventes en volume ont fortement progressées avec +5,1%

Gilles Bressand, président du SNEP (Syndicat National de l'Edition Phonographique) explique :

"Notre sentiment est ambivalent, on a une reprise des volumes mais les prix ont baissé. Les chiffres sont en partie favorables mais la situation reste compliquée".


Pour information, voici les chiffres d'affaire (vente en gros) des années précédentes :

  • 577 millions d'euros au premier semestre 2002
  • 525 millions au premier semestre 2003
  • 409 millions au premier semestre 2004
  • 398 millions au premier semestre 2005

En ce qui concerne les ventes au détail, on observe la même tendance à la baisse :

  • 652 millions au premier semestre 2004
  • 576 millions d'euros au premier semestre 2005, soit une baisse de 11,7%


En ce qui concerne les ventes de musique online, c'est par contre le boom, avec un quasi doublement du chiffre d'affaire, qui passe de 5,8 millions en 2004, à 11,3 millions d'euros en 2005.

Remarque :  l'essentiel du chiffre d'affaires provient du téléchargement de sonneries.


En ce qui concerne le chiffre d'affaires issu du téléchargement légal sur internet, on observe la même chose avec 3,8 millions d'euros en 2005 contre 0,8 million au premier semestre 2004.

Hervé Rony, directeur général du Snep, précise :

"Pour l'instant, les ventes sur téléphone portable concernent essentiellement le téléchargement de sonneries""

Source : Reuters