En juillet 2012, Samsung Electronics portait plainte contre LG Display, accusant plusieurs de ses anciens employés passés chez le concurrent d'avoir volé des technologies concernant les écrans OLED qui, après des années passées dans l'ombre des écrans LCD moins coûteux, sont en train de se répandre dans les smartphones et les tablettes ( ou les hybrides smartphones / tablettes ).

LG Display avait démenti toute implication et la société vient logiquement de porter plainte à son tour contre Samsung en Corée du Sud pour violation de brevets sur la technologie OLED. Elle estime que divers aspects ( design des panneaux OLED, électronique embarquée ) des écrans OLED de Samsung exploitent sans autorisation ses technologies et demande des dommages et intérêts.

Elle réclame également le blocage des ventes en Corée des produits utilisant ces technologies, du Samsung Galaxy S III au Galaxy Note en passant par la tablette Galaxy Tab 7.7. Les opportunités des écrans OLED étant importantes, du côté des écrans pour appareils mobiles mais aussi maintenant via des tailles d'écran plus grandes et les groupes coréens étant toujours leaders sur le marché en terme de production, les frictions s'exacerbent.

LG Display justifie sa plainte par la défense de sa propriété intellectuelle et le maintien d'un jeu de la concurrence équitable. Samsung s'appuie pour sa part fortement sur ses capacités de production OLED pour équiper ses produits mobiles de cette technologie d'écran qui consomme peu d'énergie et apporte vivacité des couleurs et fort contraste.

Le géant coréen s'est d'ailleurs réorganisé il y a peu en séparant ses activités LCD, confiées à une filiale Samsung Display, pour mieux se consacrer au développement et à la production d'écrans OLED, devenue un enjeu stratégique.