Il fournissait à 800 000 utilisateurs des dizaines de milliers de liens pour le téléchargement gratuit et rapide de films, de musiques, de logiciels et de jeux vidéo. Une base de liens pointant vers des contenus illégaux qui était alimentée par des contributeurs et permettait de générer des revenus importants grâce à la présence de bandeaux publicitaires. Il serait question de 200 000 euros depuis la création du portail Liberty Land.
Ayant repéré le manège, la Sacem a déposé une plainte au mois de mai 2010. S’en est alors suivi une enquête de la gendarmerie de Rennes qui a duré un an et à l’issue de laquelle ont été identifiés les administrateurs de Liberty Land, trois hommes âgés de 25 à 30 ans habitant près du Havre, à Marseille et à Montreuil en région parisienne, et ce malgré un site hébergé au Canada et de nombreuses barrières pour préserver un anonymat.
Interpellés et interrogés il y a peu, les trois individus ont été relâchés. Poursuivis pour contrefaçon en bande organisée, ils risquent jusqu’à cinq années de prison et jusqu’à 500 000 euros d’amende. Quant au site Internet Liberty Land, il a tout bonnement été désactivé.
