Les dernières enchères pour des fréquences 3G ont été une déception pour les opérateurs mobiles virtuels ( MVNO ) : malgré la présence d'un coefficient multiplicateur pour les opérateurs acceptant d'assouplir les conditions économiques des MVNO, les opérateurs historiques ont préféré payer plus cher l'accès aux fréquences plutôt que de lâcher du lest dans ce domaine.

Pourtant, les opérateurs virtuels rêvent d'un statut de MVNO dégroupé ( ou full MVNO ) qui leur permettrait de s'affranchir de la tutelle de l'opérateur hôte en leur donnant la possibilité de gérer eux-mêmes les cartes SIM, de ne pas avoir à dévoiler leurs plans marketing mais aussi de pouvoir changer rapidement d'opérateur hôte.

Autant d'éléments qui leur permettraient de peser plus lourd sur le marché et de mieux faire jouer la concurrence. Or, rapporte le journal Les Echos, les prochaines enchères pour les licences 4G risquent bien une nouvelle fois de ne pas leur apporter satisfaction.

Etant donné la capacité des grands opérateurs à louvoyer pour maintenir le carcan sur les MNVO, ces derniers en appellent aux ministères ( Eric Besson avait promis de prendre en compte leurs demandes ) et au régulateur ( l' Arcep ) pour mettre en place dans les futures enchères 4G des mécanismes un peu plus efficaces ou incitatifs que précédemment.


D'autres éléments pour faire jouer la concurrence

Cependant, l'argument du développement de la concurrence sur le marché français de la téléphonie mobile semble avoir trouvé d'autres expédients que le passage par le statut de MVNO dégroupé.

L'arrivée du nouvel acteur, La Poste Mobile, au mois de mai, avec ses objectifs ambitieux,  est vue comme un moyen de faire jouer la concurrence, de même que l'arrivée d'ici l'an prochain des offres commerciales de Free Mobile, qui s'est engagé par ailleurs à assurer un statut de full MVNO pour les acteurs s'appuyant sur son réseau.

Sachant que ce dernier sera surtout dans un premier temps celui d' Orange, cette évolution des opérateurs mobiles virtuels risque de prendre encore quelques années. Selon le dernier Observatoire du marché de l' Arcep, les MVNO détiennent une part de marché de 8,4%.

Source : Les Echos