Linux Foundation La Linux Foundation s'est intéressée au développement du noyau Linux. Pour rappel, un noyau est une pièce fondamentale d'un système d'exploitation car c'est lui qui permet la communication entre les différents composants de l'ordinateur.

La fondation Linux nous apprend qu'en quelques années, le nombre de contributeurs au développement du noyau a tout simplement triplé. L'immense majorité des développeurs, soit 70 % sont en fait des personnes employées par des entreprises privées telles que Red Hat, Novell ou encore IBM, Intel, HP, Nokia qui travaillent notamment pour une meilleure compatibilité matérielle.

Au final, plus d'un million de lignes de code par année, soit quelque 3 621 lignes par jour sont ajoutées au code source du noyau. Avec sa licence libre (GNU GPL v2) et son mode de développement communautaire, l'engouement de sociétés privées pour Linux démontre un intérêt croissant de la part des industriels pour le noyau et les systèmes d'exploitation s'en servant.


L'économie du libre profiterait de la migration Unix ?
C'est en effet la principale raison invoquée par l'IDC (International Data Corporation). Cette société, spécialisée dans les services de conseil et de marketing, vient de réaliser une étude, parrainée par la Linux Foundation, concernant les environnements économiques en relation avec Linux.

S'il y a des potentialités de croissance, l'IDC les explique par le souhait de nombreuses entreprises de vouloir migrer à partir de leurs systèmes actuels, sous Unix. Beaucoup se tourneraient alors vers des systèmes GNU/Linux, compétitifs et parfois considérés comme voisins de nombreux Unix. Bien que Microsoft et Sun, avec Windows et Solaris, sont des adversaires sérieux, Linux devrait se tailler une part non négligeable dans ce marché selon l'IDC, si toutefois Linux continue d'exercer une certaine " pression technologique ".

Du côté applicatif, la part des logiciels disponibles sous GNU/Linux ne représenterait que 4 % du marché total, pour des dépenses d'environ 10 milliards de dollars par an. D'ici à 2011, l'IDC pense que la part pourrait passer à 9 % du marché, soit 31 milliards de dollars. Dans le même temps, le marché total connaîtrait une évolution importante, s'accroissant de 242 à 330 milliards.

L'IDC pense que les dépenses totales des entreprises investissant dans les matériels, logiciels et services autour de Linux peuvent être actuellement estimées à 21 milliards de dollars. D'ici à 2011, l'agence prévoit que celles-ci atteindront environ 50 milliards de dollars, ce qui correspondrait à augmentation annuelle de 24,1 %.
Source : NewsFactor