C'est une première : en tête du classement des PDG les mieux payés au monde en 2019, c'est une femme qui s'invite et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de Lisa Su, dirigeante du groupe AMD.

Il faut dire que l'entreprise profite à fond du succès de ses gammes de processeurs et de cartes graphiques, prenant régulièrement depuis deux ans des parts de marché côté CPU à Intel, embourbé dans le déploiement retardé de sa gravure en 10 nm, et faisant face à Nvidia côté GPU grâce à son architecture Navi passée à la gravure en 7 nm.

Lisa Su

Alors que l'entreprise vient de passer le cap des 500 millions de GPU écoulés depuis 2013 et que ses processeurs Epyc pour serveurs gagnent du terrain sur un segment pourtant très largement dominé par Intel, Lisa Su est l'architecte de ces succès à répétition et d'une tendance très fortement favorable.

Selon le classement d'Equilar, elle a multiplié par quatre ses revenus en 2019 en le portant à 58,5 millions de dollars, dont 1 million de dollars de salaire, 1,2 million de prime de performance, 3 millions  de dollars de stock-options et 53 millions de dollars en attribution d'actions.

Le numéro deux du classement est David Zaslav, dirigeant de Discovery Inc. (45,8 millions de dollars), suivi de Robert Iger, patron de Walt Disney (45,5 millions de dollars).

Encore très peu de femmes au classement

Dans la liste de 329 noms du classement, on ne trouve que 20 femmes, un chiffre en progression lente (une seule femme de plus par rapport au classement 2018). La deuxième PDG la mieux payée est Marillyn Hewson (24,4 millions de dollars) à la tête de Lockheed Martin, suivie de Mary Barra (21,3 millions de dollars), dirigeante de General Motors.

Sans surprise, c'est en Californie que l'on trouvera le plus grand nombre de dirigeants parmi les mieux payés au monde, devant l'Etat de New York et le Texas. Ce classement pourrait beaucoup varié l'an prochain du fait des conséquences du coronavirus, alors qu'un certain nombre de dirigeants ont annoncé renoncer à une partie ou la totalité de leur salaire, tandis qu'il reste à voir comment évolueront les entreprises en Bourse dans le contexte de haut chômage et de récession qui s'annonce.