Ils sont-y pas mignons, les LocoRocos, ces simili-Barbapapa qui roulent sur leur instable planète dans le jeu PSP du même nom ' Et leurs ennemis les Mojas, ne sont-ils pas tordants, eux aussi ' Pour certains non, justement.

C'est le cas d'un blogueur du site spécialisé 1up, nommé Alejandro Quan-Madrid. Lui voit dans ces petits personnages tout sombres avec un grand sourire à qui l'on a confié le mauvais rôle, une caricature. Pas n'importe laquelle, celle, raciste, que faisaient des Noirs les Blancs au début du XXe siècle en Amérique.


Même reproche fait à Mega Man
A l'époque on moquait les Afro-américains dans des spectacles où des acteurs blancs se teignaient le visage en noir. On appelait pour cela ces spectacles " black face ". Dans les années 60, aux Etats-Unis, ce type de sketches se rencontrait encore et si depuis le mouvement des droits civiques est passé par là, ces stéréotypes continuent d'imprégner les mentalités (souvenez-vous de JarJar Binks dans Star Wars : La Menace fantôme). Et pas qu'en Amérique.

Suivez le regard de Quin-Madrid, il est tourné vers le Japon. Selon lui, on retrouve dans LocoRoco avec les Mojas des personnages à la peau noire et aux grosses lèvres qui sont caractéristiques du black face. Il accuse Sony de " racisme institutionnel ", même inconscient. Il souligne que ce n'est pas le premier jeu nippon à reproduire ce type de  stéréotypes : l'exemple qu'il prend est le méchant Oilman dans Mega Man Powered Up de Capcom toujours sur PSP.

La communauté des joueurs a accueilli cette analyse avec beaucoup de scepticisme. Quant à Sony, il se défend vigoureusement en invoquant un univers fantaisiste sans aucun lien avec la réalité.