SFR, Bouygues Telecom et Orange ont récemment conjointement signé une tribune adressée au gouvernement en réponse à un amendement voté la semaine dernière qui viendra appuyer la loi montagne.

Opérateurs

Les trois opérateurs ont ainsi interpellé le gouvernement face au vote par les sénateurs d'un amendement à la loi montagne qui obligerait ces derniers à mutualiser leurs infrastructures. Alors même que les opérateurs pensaient avoir suffisamment investi dans le développement de leurs équipements, notamment pour la couverture des "zones blanches", le sénat a prononcé un avis contraire.

Pour le ministre de l'Aménagement du territoire Jean-Michel Baylet "Si on mutualise les infrastructures réseau, un opérateur peut arrêter d'investir. Mais comme ils ne proposent rien, nous devons avancer." Un avis qui va à l'encontre de celui d'Axelle Lemaire, qui venait justement de valider les plans d'investissements des opérateurs dans les zones les moins densément peuplées...

Ce qui pose problème aux opérateurs, c'est la possible obligation pour eux de partager leurs équipements avec Free Mobile. Pour rappel, si Free Mobile n'est pas concerné par les engagements concernant la couverture des zones blanches, c'est parce que l'opérateur n'a pas été servi lors de l'attribution des fréquences en or préalables aux 700 MHz. Des attributions qui prévoyaient une contrepartie financière, mais également des engagements sur les investissements dans les zones blanches... La mutualisation forcée des réseaux imposés par l'amendement pourrait ainsi largement profiter à Free Mobile qui n'aurait pas à investir pour s'assurer d'une couverture étendue jusque dans les zones les moins densément peuplées.