Dans la soirée de jeudi depuis Cap Canaveral en Floride (vendredi vers 02h45 heure de Paris), une fusée Falcon 9 de SpaceX a décollé avec à bord trois charges utiles.

Pour ce vol couronné de succès, le premier étage du lanceur avait déjà été utilisé lors de deux missions précédentes en 2018. Il a une nouvelle fois été récupéré en atterrissant sur une barge automatisée dans l'océan Atlantique. C'est la 34e fois qu'un booster de Falcon a atterri.

Lors de cette 70e mission pour SpaceX, il a d'abord été placé sur une orbite elliptique une sonde lunaire (585 kg), puis un satellite de télécommunications Nusantara Satu pour l'Indonésie (4,7 tonnes) et un démonstrateur technologique S5 pour le laboratoire de recherche de l'Armée de l'Air américaine (60 kg) ont été déployés.

S5 servira à tester la faisabilité de petits satellites à bas coût pour les missions du département de la Défense des États-Unis. Nusantara Satu a été placé sur une orbite de transfert géosynchrone avec S5. Les deux se sépareront pour rejoindre leur propre orbite géostationnaire.

La sonde lunaire n'est autre que l'atterrisseur israélien Bereshit (le mot hébreu pour la Genèse ; " au commencement de "). Elle va faire d'Israël le quatrième pays a réussir un alunissage (après les États-Unis, la Russie et la Chine). Ce n'est pas pour tout de suite puisque cet alunissage est prévu pour le 11 avril.

Entre-temps, plusieurs orbites elliptiques autour de la Terre font être effectuées et Bereshit (ou Beresheet en anglais) se placera en orbite lunaire le 4 avril. La sonde - au budget serré - va ainsi économiser du carburant et ne démarrera ses moteurs qu'à la fin de chaque cycle.

L'atterrisseur lunaire israélien utilisera ses caméras pour prendre des photos et vidéos de la surface de notre satellite naturel. Il mesurera le champ magnétique au site d'alunissage avec un magnétomètre. Les mesures seront partagées avec la Nasa.

Le projet trouve ses origines dans le concours Google Lunar XPrize (qui s'est terminé sans vainqueur) et à l'initiative de la société privée SpaceIL. D'un coût de 100 millions de dollars, il a été principalement financé par des fonds privés.

Le projet de SpaceIL a reçu l'appui de l'entreprise aéronautique publique IAI (Israel Aerospace Industries) et des autorités israéliennes.