Les lunettes Google Glass ont capté l'attention des médias et donné de la visibiltié au segment naissant des gadgets connectés et du wearable computing mais du projet à la réalité commerciale, il y a un pas que même le géant Google peut avoir du mal à franchir.

google-glass-white  Après avoir été adulées pour leurs potentialités, les lunettes connectées du géant de la recherche ont fait l'objet de vives critiques, notamment en matière de risques pour le respect de la vie privée, et ce même si les caméras sont déjà présentes partout, du smartphone au drone.

Oubliant peut-être que l'ensemble du projet Google Glass, jusqu'à l'Explorer Edition commercialisée en quantités limitées aux Etats-Unis, est expérimental, certains utilisateurs réguliers se sont lassés du manque de finition du produit et de ses limitations.

Les lunettes connectées sont-elles donc condamnées à rester un objet de film de science-fiction, sans réalité concrète ? Non, répond le cabinet d'études ABI Research qui voit au contraire l'année 2015 comme un point de départ pour ce type de produit dont les ventes devraient plus que doubler.

google glass chirurgie  Sauf que ces livraisons ne viendront pas du grand public mais des entreprises et du secteur public. C'est en effet du côté des professionnels que les lunettes connectées vont trouver leur public, au point que plus de 90% des lunettes connectées écoulées en 2015 iront alimenter le marché pro, que ce soit dans l'aide à distance, la surveillance, les activités policières et militaires ou la logistique.

Côté grand public, seul le jeu alimenterait la demande. Les analystes d'ABI Research notent que si les emblématiques Google Glass ont été perçues en 2013 comme un potentiel substitut des smartphones, l'année 2014 a montré que leur usage était mieux perçu pour des activités spécifiques.

Il apparaît donc que le scénario d'un usage polyvalent des lunettes connectées par le grand public ne tient pas du fait des nombreuses contraintes techniques mais aussi d'un manque d'intérêt plus général. Le fait de porter des lunettes (traditionnelles ou connectées) n'est pas anodin et le public peut être tenté de chercher des formes moins directement ostentatoires, comme des montres connectés ou des gadgets plus discrets.