Logo bsa Michael Gaertner, fondateur d'une petite société d'architecture de 10 personnes à Galveston dans le Texas, pourrait bien voir son entreprise mettre les clés sous la porte; il est en effet accusé d'utiliser des logiciels sans licences le lui permettant. L'organisation lui demande 67 000 dollars, soit environ une année de revenus ou bien elle le poursuivra en justice.

Une analyse menée par nos confrères d'Associated Press révèle que cibler les petites entreprises est une stratégie lucrative pour la BSA, l'observatoire mondial en charge de faire respecter les intérêts de groupes comme Microsoft, Adobe et autres Symantec. Sur les 13 millions de dollars glanés par la BSA en dédommagements du piratage logiciel avec des entreprises nord-américaines, 90 % viennent des petites entreprises. Pour le représentant des géants du logiciel, rien de surprenant puisque c'est dans ce secteur que le piratage est le plus élevé.

Reste que c'est également dans les petites entreprises qu'il est le plus difficile de créer un département technique et technologique assez compétent pour maintenir le bon fonctionnement des machines et des logiciels. Dans l'affaire Gaertner par exemple, certains employés n'ont pu ouvrir des fichiers avec le logiciel d'un éditeur, alors ils se sont débrouillés de leur propre chef pour trouver une version qui accepte de prendre en charge les formats récalcitrants, bien que ce soit interdit par les règles de la compagnie. Ajoutez à cela que les factures correspondant à l'achat des logiciels avaient été perdues, l'avenir semble compromis pour la firme fondée par cet entrepreneur.

" Ce n'est pas comme si c'était du bon logiciel. C'est juste que cela est répandu et que c'est communément utilisé " a conclu Gaertner estimant qu'après tout, il pourrait bien changer de logiciels à l'avenir.