CNIL_logo La peur du cyberterrorisme et les lois qui en découlent font leur oeuvre, et l'agence de presse Reuters rapporte qu'en Australie, les entreprises fournissant des services jugés essentiels à l'économie du pays vont être autorisées à surveiller les communications Internet de leurs employés, ainsi que le sacro-saint courrier électronique, sans leur consentement. Pour l'heure, la législation du pays des Antipodes ne permet pas cette intrusion, exception faite de la part d'organismes de sécurité. Mais à partir de juin 2009, les  choses devraient changer.

La vice-Premier ministre australienne se veut claire à ce sujet et pour dissiper tout malentendu, a assuré qu'il ne s'agissait évidemment pas de porter atteinte à la vie privée des individus, car seul la lutte contre le terrorisme est le moteur de cette initiative : " J'assure que nous ne sommes pas intéressés par le courriel que vous envoyez sur qui a fait quoi à Noël. (...) Ce dont il s'agit, c'est de veiller à nos infrastructures essentielles. Si notre système bancaire ou notre système électronique s'effondrait, il est clair que cela aurait un impact énorme pour la société. "

Il faut dire que l'actualité ne manque pas pour légitimer une telle décision, et ses tenants s'en servent rappelant par exemple que l'année dernière, c'est l'économie toute entière de l'Estonie qui a été menacée suite à des attaques DDoS (Distributed Denial of Service) dans un premier temps imputées au gouvernement russe, alors qu'elles étaient en réalité l'oeuvre d'un étudiant estonien. Nombre d'internautes australiens s'inquiètent pour leur part de dérives éventuelles avec une surveillance allant au-delà d'une problématique antiterroriste.


Pas en France
Dans les entreprises en France, les salariés doivent être avertis de toute collecte de données à caractère personnel par leur direction informatique qui doit avoir fait l'objet d'une déclaration préalable à la CNIL, la Commission Nationale Informatique et des Libertés. Pour le cas du contenu d'un courriel faisant manifestement partie de la sphère privée du salarié, l'ouverture par la direction est interdite.