Suite à l'échec des négociations entre Bouygues et Vivendi pour le rachat de SFR, les actionnaires de la société qui étaient réunis en assemblée générale mixte jeudi dernier étaient en droit d'attendre des réponses concernant l'avenir de l'opérateur.

Bouygues-Telecom-logo  Martin Bouygues ne s'est ainsi pas arrêté à ce contre temps, malgré le fait qu'une fusion aurait pu faire de Bouygues Telecom le numéro un de la téléphonie dans l'hexagone, le dirigeant reste optimiste sur l'avenir qui se tient devant lui, et annonce des opportunités concernant la conquête des abonnés en misant sur des offres toujours plus concurrentielles.

Pour le fondateur et président du groupe, Bouygues Telecom " a largement de quoi se battre et affronter la concurrence" et ce pour plusieurs raisons : " La première de ces raisons, c'est que Dieu merci, le nouvel entrant ( Free Mobile) va, dès le mois de janvier 2015, être confronté à la réalité des engagements qu'il a prix auprès du régulateur dans son contrat de licence."

L'autre raison étant que Bouygues Télécom va " travailler à réduire les couts et être particulièrement créatif et innovant. Nous avons ce qu'il faut pour cela : un réseau 4G de grande qualité et un portefeuille de fréquences exceptionnel que peu d'opérateurs ont à leur disposition."

En clair, Martin Bouygues mise sur une accalmie des hostilités entre les opérateurs induite par le fait que Free " va avoir besoin d'un réseau et des fréquences " qu'il n'a pas encore. L'opérateur devrait donc envisager de négocier avec Bouygues, et ne plus pouvoir se permettre de casser les prix pour pouvoir investir et accélérer le déploiement de son réseau propre.

"Je pense que nous aurons dans les prochains mois une concurrence qui va avoir tendance à revenir dans un état normal : les problèmes d'itinérance entre opérateurs devront être régulés de manière beaucoup plus stricte.". Afin de finir de rassurer les investisseurs, Martin Bouygues a clôturé son discours en rappelant que " Notre offre de téléphonie fixe à 19,90 euros rencontre un très très vif succès."

Source : Les Echos