Hier matin, un adolescent âgé de 24 ans entrait dans une école primaire de NewTown, équipé d'un gilet pare-balles et de plusieurs armes à feu, entrainant le massacre de 26 personnes avant de se suicider.

Dans l'impossibilité d'établir clairement les motifs à l'origine de l'acte tragique de l'adolescent, la communauté en ligne s'est une fois de plus attelée à enquêter avec pour outils moteurs de recherches et réseaux sociaux.

Les autorités ont dans un premier temps identifié l'auteur des meurtres comme Ryan Lanza, suscitant rapidement un grand intérêt pour le profil Facebook correspondant. Or il s'avère que le tueur est en réalité son frère, Adam Lanza.

Pour autant, cette déclaration initiale des forces de police n'a pas empêché la communauté Facebook de mettre en avant l'intérêt de Ryan pour le jeu Mass Effect. Une passion largement reprise par la suite par les Experts de la chaine Fox News qui ont largement appuyé sur la relation entre le carnage et la passion du meurtrier présumé pour les jeux vidéo de tir .

La communauté Facebook s'est rapidement emballée, reprenant largement les idées préconçues associant la violence des jeux vidéo comme source de violence dans la vraie vie. Des appels ont même été lancés demandant l'interdiction totale de la commercialisation du titre Mass Effect et le bannissement du réseau de l'éditeur du jeu.

Plus ironiques, certains ont également fait remarquer qu'ils étaient certains " qu'aucun de ces précieux enfants n'avait ce jeu sur leur liste de Noël... Que Dieu nous protège du mal de notre société "

Des centaines de témoignages allant à l'encontre du titre se sont ainsi rassemblés sur les réseaux communautaires, principalement Facebook, avant que l'identité réelle du tueur ne soit annoncée.

Les amalgames entre la violence et les jeux vidéo adressés à un public adulte sont monnaie courante, mais la démocratisation des réseaux sociaux concentre aujourd'hui une foule relativement peu initiée à la culture numérique qui se révèle bon public vis-à-vis de ce genre de propos. Mass Effect continue actuellement d'être la cible des accusations erronées par ces mêmes personnes, mais également d'autres emboitant le pas de façon aveugle.

Si des titres peuvent amener à banaliser une certaine forme de violence dans un univers virtuel, rare sont ceux ne mettant pas en garde quant à la responsabilité des actes de chacun dans la vraie vie, et Mass Effect n'est certainement pas de ces titres à encourager au massacre, le jeu se montrant relativement soft pour un titre classé PEGI 18 .

Source : Kotaku