Gary-Mckinnon Gary McKinnon est presque devenu une cause nationale dans son pays avec le soutien affiché de plusieurs personnalités. Pourtant, jeudi, le ministre de l'Intérieur britannique a indiqué qu'il ne s'opposera pas à son extradition vers les USA.

Arrêté en 2002, l'homme livre depuis un combat épique pour éviter de se voir juger aux États-Unis. Car si ses actes d'intrusion informatique ont été commis depuis le sol britannique, c'est le pays de l'Oncle Sam qui en a été la victime.

Aujourd'hui âgé de 43 ans, Gary McKinnon est accusé de s'être introduit dans les réseaux informatiques de la NASA et du Pentagone. Il a avoué cette intrusion mais a par contre toujours réfuté les dégâts a priori occasionnés pour les 97 ordinateurs visités et l'effacement de fichiers sensibles.

Selon le gouvernement US, des systèmes militaires ont été inopérants peu de temps après les attaques du 11 septembre 2001. Des dommages évalués à près de 800 000 dollars, alors que Gary McKinnon a soutenu avoir agi depuis un ordinateur personnel avec comme objet de curiosité l'existence de technologies extra-terrestres. Il encourt une peine de prison de 60 ans.

Pour tenter d'échapper à son procès US, les avocats du prévenu ont multiplié les recours. Le dernier en date faisait référence à sa santé. Gary McKinnon est en effet atteint d'une forme d'autisme avec la nécessité de soins adaptés. Sa famille le dit par ailleurs suicidaire et s'inquiète de sa réaction en cas d'extradition.

Avec l'assurance que sa santé sera prise en compte par les autorités américaines, le gouvernement britannique a donc décidé de ne pas faire obstacle à l'extradition de Gary McKinnon. S'il est reconnu coupable, le Royaume-Uni demandera à ce qu'il purge sa peine dans son pays natal et non aux USA.

L'avocate de Gary McKinnon entend néanmoins porter l'affaire devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.