Enrichie par une observation des usages des logiciels d'échanges (100 000 foyers d'internautes aux USA, 20 000 au Royaume-Uni et autant en France) et réalisée sur la base d'une enquête conduite auprès de 4 273 internautes, cette étude examine les pratiques de téléchargement de musique, de vidéo ou encore de jeux de ces derniers et ce qu'elles soient opérées dans la légalité ou pas.


Complémentarité du téléchargement légal et illégal
Selon les résultats de cette étude menée à l'échelle de trois grands pays, 55% des internautes sont adeptes du téléchargement en France, soit un tout petit peu moins qu'au Royaume-Uni où ce taux s'élève à 59% mais plus qu'aux USA où moins de la moitié des internautes pratiquent le téléchargement (47%). Une pratique essentiellement opérée depuis un ordinateur (assez peu depuis un téléphone mobile) qui concerne toutes les classes d'âge avec toutefois une plus grande régularité chez les jeunes.

Côté quantité d'approvisionnement, un internaute télécharge en moyenne 53 à 73 fichiers par trimestre avec dans l'ordre, une préférence pour les images, les photos puis la musique. Du contenu pas toujours licite puisque en France seulement 15% de l'ensemble des fichiers téléchargés sont obtenus de façon légale (20% au Royaume-Uni et 25% aux USA) alors que le P2P est un mode de téléchargement plus développé aux Royaume-Uni et en France qu'aux Etats-Unis. De fait, 66% des internautes américains qui téléchargent ont téléchargé du contenu payant (par ailleurs souvent considéré comme trop cher et peu fourni) contre 59% au Royaume-uni et 49% en France y consacrant respectivement 5,2 euros par mois, 7,3 et 3,8 €/mois (dépenses surtout relatives à l'achat de musique puis de logiciels).

L'une des conclusions les plus intéressantes de l'étude est que : " Téléchargement payant et téléchargement illégal ne s'opposent pas : les clients des services payants se retrouvent largement parmi les utilisateurs des réseaux Peer To Peer. "