Pour ne pas réitérer les erreurs du passé, Kim Dotcom s'est entouré d'avocats et de spécialistes du droit numérique pour la création de sa nouvelle plateforme de stockage et d'échange en ligne. Le point clef de sa nouvelle solution : le chiffrement des données à un niveau jusqu'ici peu connu du grand public.

Ainsi, l'ensemble du site repose sur l'utilisation de clés complexes pour chiffrer les données, certaines étant actuellement potentiellement inviolables. Lors de l'inscription, une clef 2048 bits RSA est créée pour l'utilisateur. Sa particularité est qu'elle prend en considération la façon dont l'utilisateur déplace sa souris, des saccades ou de la fluidité de la frappe de celui-ci, tout un ensemble de variables théoriquement propres à chaque individu et donc potentiellement inviolable.

Mais ce qui est présenté comme une sécurité pour les utilisateurs l'est davantage pour protéger le site en lui même. Certes le chiffrement des données devrait permettre aux utilisateurs de conserver un relatif anonymat et un contrôle sur les fichiers échangés, mais le système trouve principalement son intérêt dans sa capacité à ne pas impliquer directement le site dans des actes de piratage, d'un point de vue légal du moins.

Chiffrement mega  C'est actuellement l'argument phare de Kim Dotcom : Mega est une plateforme 100 % légale, allant jusqu'à déclarer «on ne peut rien faire pour nous obliger à fermer, ce site a autant le droit d'exister que d'autres concurrents dans ce domaine». Le fondateur pointe du doigt les diverses solutions de stockage en ligne proposées gratuitement ou pas par diverses sociétés comme Intel, chiffrement  Microsoft, Google, Dropbox...

En proposant des clefs de chiffrement uniques et propres à chaque utilisateur, Mega se décharge de toute responsabilité quant à la nature des fichiers stockés. Ainsi, Mega n'aura à aucun moment accès aux clefs de chiffrement et ne pourra pas prétendre avoir eu connaissance de la présence ou non de fichiers violant les droits d'auteurs et copyrights.

Kim doctom anticipe déjà la récidive du scénario de Megaupload et affirme que «si les serveurs sont perquisitionnés ou piratés, cela ne donnera rien» . Comble de l'ironie, les conditions générales d'utilisation du site rappellent ci et là que les utilisateurs sont seuls responsables de contenus stockés et partagés et met en garde quant aux risques du piratage.

Plus que jamais, Kim Dotcom et l'équipe de Mega ont conscience qu'aujourd'hui le plus grand danger concernant l'avenir de la plateforme reste les usagers avant tout.

Source : Mega