Microsoft a le sentiment que Miki Mullor n'a pas véritablement joué franc jeu lorsqu'en 2005 il a postulé à un emploi au sein de la firme de Redmond. Il a notamment indiqué avoir travaillé pour Ancora avant que cette société ne ferme boutique. Surprise toutefois, Ancora a poursuivi ses activités dans le développement de logiciels avec à sa tête nul autre que Mullor. Pourquoi un tel mensonge alors ?

Les explications à cette étrange poussée de mythomanie se trouveraient dans une poursuite intentée par Microsoft à l'encontre de Mullor. A priori loin d'être anodin, son mensonge lui aurait permis de télécharger sur un ordinateur portable plusieurs documents confidentiels sans la moindre relation avec son emploi du moment chez Microsoft. Des documents relatifs à la technologie permettant aux utilisateurs finaux de passer outre le processus d'activation d'une copie de Windows préinstallée sur un PC neuf; une technologie dont Ancora revendique la paternité.

Ce n'est qu'en juin 2008 que le pot aux roses aurait été découvert suite à une plainte déposée en Californie par Ancora à l'encontre de Dell, Hewlett Packard et Toshiba. Comme les allégations de violation de brevet technologique portent sur une technologie qui leur est fournie par Microsoft, les fabricants d'ordinateurs ont demandé à Microsoft de les représenter.

Microsoft s'est séparé de Mullor en septembre 2008 et lui cherche donc aujourd'hui noise à son tour pour plusieurs manquements à son contrat de travail. Le procès concernant la violation supposée de brevet doit lui se tenir en janvier 2010.


Une autre version pour Mullor
Evidemment, le son de cloche est tout autre du côté de Mullor qui réfute les accusations de Microsoft. Il a indiqué avoir tenté dès 2003 de vendre ladite technologie à Microsoft sans que cela n'aboutisse. Selon lui, Ancora a réellement cessé ses activités, avant de les reprendre plus tard, et il a été très heureux de trouver un emploi chez Microsoft. C'est en travaillant pour Microsoft qu'il se serait aperçu que la technologie d'activation OEM cause du litige, aurait été copiée dans un département de Microsoft comptant parmi ses collaborateurs la même personne à laquelle il l'avait expliquée en 2003.

Source : PC World