Le groupe Microsoft a finalement racheté la division des terminaux mobiles de Nokia cet automne après plusieurs années de partenariat étroit pour faire décoller sa plate-forme mobile Windows Phone, transformant le groupe de Redmond en futur fabricant de téléphones portables.

Nokia HQ logo  Pour Nokia, c'est la fin d'un calvaire après une longue phase de perte de terrain dans les smartphones et dont le rebond via la gamme Lumia a mis trop de temps à devenir réalité. La proposition de rachat à 5,44 milliards d'euros est désormais en cours de validation et les autorités antitrust l'ont passée en revue.

Après le feu vert donné aux Etats-Unis, c'est le régulateur antitrust européen qui vient de donner son aval pour ce rachat. La Commission européenne estime notamment que l'acquisition ne crée pas de perturbation du jeu de la concurrence ni de concentration sur le secteur du fait que les deux entreprises ont des activités différentes se chevauchant peu.

Elle considère que l'opération ne mènera pas à l'éviction forcée de concurrents sur le marché et que les acteurs en place ont les moyens de concurrencer l'entité qui résultera de l'opération. Microsoft et Nokia voient ainsi se dégager peu à peu les obstacles réglementaires et, avec ces accords en poche, peuvent penser sereinement à la finalisation de la cession début 2014.

Il sera intéressant d'observer comment Microsoft va gérer cette évolution qui le transforme à la fois en éditeur de plate-forme mobile et en fabricant de smartphones (avec directement 90% de part de marché sur Windows Phone), à l'image d'Apple avec iOS et l'iPhone ou de BlackBerry, avec BlackBerry 10 et ses smartphones éponymes.