Tout comme Apple, Facebook, Google ou encore Yahoo!, Microsoft est soupçonné de faciliter la collecte de données d'utilisateurs par l'agence de renseignement américaine NSA. Des soupçons rendus publics avec les révélations de Edward Snowden sur le programme Prism.

Microsoft À l'instar des autres groupes impliqués dans Prism, Microsoft a déjà démenti permettre un accès direct à ses serveurs pour la NSA. La semaine dernière, un article de The Guardian est toutefois allé encore plus loin, toujours sur la base de documents fournis par Edward Snowden.

La firme de Redmond aurait ainsi aidé la NSA à passer outre ses systèmes de chiffrement. Cela concernerait en particulier le service de cloud SkyDrive, la messagerie Outlook.com et Skype. Mardi, le responsable juridique de Microsoft a de nouveau démenti.

Brad Smith déclare que Microsoft ne fournit pas un accès direct aux emails, à la messagerie instantanée ou encore aux appels Skype. Il ajoute : " nous ne fournissons à aucun gouvernement la possibilité de casser le chiffrement, nous ne fournissons pas les clés de chiffrement. "

Microsoft reconnaît être parfois dans l'obligation de répondre à des demandes d'obtention de données d'utilisateurs, mais souligne coopérer dans le cadre de procédures légales de droit pénal ou de sécurité nationale, sans fournir de possibilité technique afin qu'un gouvernement puisse accéder directement par lui-même au contenu.

Selon Microsoft, cela concerne une " minuscule fraction des ses clients ". Des " fractions de pourcentage ". Brad Smith déclare par ailleurs que face à une obligation légale, " nous extrayons le contenu spécifique de nos serveurs où il est stocké dans un état non chiffré, puis nous le fournissons à l'agence gouvernementale. "

C'est donc une communication de crise pour Microsoft qui réfute les accusations dont il fait l'objet. Une manœuvre qui vise évidemment à éviter que la confiance des utilisateurs ne s'étiole.

Reste que Microsoft écrit par exemple à propos des appels Skype que " tous les appels, que ce soit via Internet, par ligne fixe ou téléphone mobile, offriront des niveaux de vie privée et sécurité similaires. "

Cela peut laisser penser que Skype n'est pas si sécurisé que cela et finalement sujet à des écoutes comme peuvent l'être d'autres technologies. Pas sûr dès lors que les déclarations de Microsoft vont freiner des initiatives comme par exemple celle lancée par Kim Dotcom.

On n'ose par ailleurs imaginer le tollé et les conséquences si un jour tous les démentis des groupes impliqués dans l'affaire Prism sont sérieusement pris à revers.

Source : Microsoft