Shigeru Miyamoto Il a beau avoir rendu bien des services à la firme de Kyôto, s'il devait repartir de zéro dans le contexte actuel, Shigeru Miyamoto éprouverait certainement des difficultés à (ré) intégrer Nintendo. Une confidence au magazine Edge nous aura appris que le géant nippon, étant donné sa position et sa renommée, recruterait de jeunes japonais fraîchement diplômés sortant de grandes universités.

En son temps, Miyamoto n'a pas fait parti de ceux-là, d'où les soucis qu'il pourrait rencontrer de nos jours pour occuper un poste tel que celui dont il jouit actuellement :

"Nintendo est devenu l'une de ces sociétés pour lesquelles les diplômés de bonnes universités veulent travailler. A cause de ça, la concurrence est devenue tellement féroce pour les postes. Et cela veut dire que beaucoup de récentes recrues chez Nintendo ont tendance à avoir le plus haut niveau dans de prestigieuses universités et ainsi de suite. Je dis souvent à Mr. Iwata : 'Si je demandais un emploi ici aujourd'hui, avec le diplôme universitaire que j'ai, je ne serais probablement pas embauché par Nintendo.'"


Savoir regarder ailleurs
Mais justement, comme Shigeru Miyamoto sait qu'un haut niveau d'études ne vous amène pas forcément au sommet de la pyramide, il ne serait pas contre aller se renseigner sur les candidats à l'embauche, afin de déceler en eux ce qui ne peut être vérifié par un degré élevé d'instruction :

"Je pourrais aller en prendre, et essayer de leur trouver quelque chose de vraiment différent à l'intérieur d'eux-mêmes, quelque chose que vous ne pouvez pas juger simplement en regardant leur diplôme d'études. C'est l'un des petits emplois spéciaux que je me suis fixé."

En y réfléchissant bien, c'est tout de même une motivation supplémentaire pour les jeunes japonais de se montrer assidus à l'école. Pour retrouver l'intégralité de l'interview accordée à la revue britannique, rendez-vous dans l'édition de Noël d'Edge.

Source : Eurogamer