Racheté en 2011 par Google après l'échec de la prise de contrôle des brevets de l'équipementier canadien Nortel Networks face à un consortium regroupant Microsoft, Apple et quelques autres qui a mis le paquet pour faire barrage, le fabricant Motorola Mobility s'est fait discret sur ses projets.
Longtemps après le rachat, les analystes et investisseurs ont régulièrement demandé quelle stratégie était prévue, Google étant l'éditeur de la plate-forme mobile Android et devenant avec Motorola un fabricant de mobiles et tablettes, au risque d'effrayer ses partenaires en devenant aussi un concurrent.
Les représentants de Google ont souvent tenu des propos rassurants, affirmant que Motorola n'aurait pas de traitement de faveur (en disposant des nouvelles versions d'Android avant les autres, par exemple) et ont engagé une réorganisation en profondeur du fabricant, élaguant les activités non stratégiques, mais sans expliquer vraiment ce qu'ils comptaient faire de cette acquisition, vue au départ comme un moyen de récupérer des milliers de brevets mobiles pour mieux protéger Android dans les nombreuses querelles de propriété intellectuelle que connaît actuellement l'industrie mobile.
Alors que les premiers smartphones portant la patte de Google s'apprêtent à être annoncés, Motorola Mobility se dote d'un nouveau logo pour signifier cette évolution. S'il conserve le fameux M de la marque, il est désormais entouré d'un cercle multicolore, d'une nouvelle police de caractères...et d'une mention " a Google company ".
Le changement dans la continuité, le maintien des valeurs et de l'image de marque de Motorola Mobility mais avec l'apport de Google...on retrouve sans doute dans le choix du logo une proposition par rapport aux questionnements lors de son rachat. Ce logo était déjà apparu sur les photos officieuses du Motorola X.
Sous l'impulsion de Google, Motorola Mobility devrait lancer moins de produits mobiles et plutôt orienté sur le milieu et le haut de gamme avec des fonctionnalités et une ergonomie inédites, peut-être comme une sorte de laboratoire des nouveaux usages mobiles.
