Paradoxalement, c’est peut-être Free Mobile qui sortira le grand gagnant de cet accord s’il se faisait rapidement, suggèrent nos confrères des échos.

Free mobile  Et pour cause, si SFR et Bouygues souhaitent se partager une partie de leurs réseaux dans le but de limiter les investissements peu ou pas rentables dans certaines zones, mais également pour agrandir leur capacité sur la 4G, c’est principalement pour rester concurrentiel vis-à-vis des autres opérateurs, Free Mobile en ligne de mire.

Pourtant, si l’Arcep autorise l’accord, elle ne pourra plus imposer à Free Mobile de mettre un terme à son accord d’itinérance avec Orange sur la 3G jusqu’ici fixée à 2018.

La concurrence par les infrastructures a été le cheval de bataille de SFR et Bouygues pour critiquer les accords entre Free Mobile et Orange. Suite à des plaintes, l’Arcep a rappelé que chaque opérateur devait s’engager au développement de ses propres infrastructures et de son propre réseau.

Or, la mutualisation annoncée, fonctionnant sur le principe du RAN Sharing est une parade à l’investissement des opérateurs leur permettant de gonfler artificiellement leur couverture réseau. Un tour de passe-passe reproché à Free lors de son entrée sur le marché.

Il est difficile, dans ces conditions, que Free Mobile accepte de se voir imposer le déploiement intégral de son propre réseau lorsque les autres opérateurs sont autorisés à se partager les structures.

L’accord finalisé ne devrait pas être présenté à l’Arcep avant le mois de septembre, pour une application à partir de 2014. D’ici là, Free Mobile et les autres opérateurs auront certainement le temps de faire connaitre leur avis sur la question. Les débats promettent d’être agités à la rentrée.

Source : Les Echos