Nabaztag New Les lapins Nabaztag, fabriqués par la société Violet fondée par Rafi Haladjian, vont-ils pouvoir continuer leur babillage sans crainte de l'avenir ? La société, au bord du gouffre, cherche un repreneur depuis le mois de septembre.

Créée en 2005, elle a permis d'écouler 125 000 lapins communicants reliés à Internet et diffusant  régulièrement des informations ( météo, actualité, podcasts, messages entre utilisateurs... ). Si le concept reste attractif, les problèmes de mise en service du lapin Nabaztag v2 et surtout les ventes décevantes des accessoires RFID ( lecteur Mirror, nanoztags et ztamps ), qui devaient générer de nouveaux usages, associées aux difficultés de distribution du lapin à l'étranger, ont fait plonger les résultats de la société Violet.

Son chiffre d'affaires est passé de 3,2 millions d'euros en 2007 à 2,2 millions d'euros fin 2008 et, les finances ne suivant plus depuis, il a bien fallu se résoudre à trouver un repreneur. Plusieurs entités se sont manifestées, dont un groupement de trois salariés de Violet, tandis qu'une initiative indépendante a été organisée sous forme d'une sorte de Nabaztagthon, Sauvez Nabaztag !, avec appel aux dons.


Décision du tribunal aujourd'hui
Les autres candidats à une reprise sont le groupe TXCOM, société française spécialisée dans les réseaux radio et produits de télécommunications, mais aussi l'éditeur de jeux vidéo Mindscape, dont le nom circule depuis quelque temps.

Et, selon le journal Les Echos, c'est lui qui serait le mieux placé grâce à une offre promettant de conserver un maximum d'emplois et de reprendre " pour plusieurs centaines de milliers d'euros " les actifs de Violet.

Si Mindscape dispose de la trésorerie nécessaire à la reprise des Nabaztag, l'éditeur a toutefois souffert de la baisse du marché du jeu vidéo au premier semestre de l'année, voyant son chiffre d'affaires fortement reculer.

D'autre part, certains craignent un dévoiement de l'esprit du Nabaztag en cas de reprise par Mindscape. Le lapin, à l'origine plutôt destiné à un public " geek " ( bien que sa simplicité de fonctionnement s'adresse à tous ), pourrait se transformer en simple produit pour enfants sous la nouvelle direction. C'est aujourd'hui que le tribunal de commerce de Paris doit décider de l'avenir des lapins électroniques.


MàJ 20/10/09 : C'est bien Mindscape qui va reprendre les actifs de Violet pour 350 000 €, en conservant 7 salariés sur 15 et en récupérant la R&D, les stocks et les brevets liés au Nabaztag. L'éditeur compte utiliser le lapin communicant comme un moyen de renforcer l'expérience ludique en multipliant les interactions entre le produit et le joueur, notamment dans le cas des jeux en ligne.

Source : Les Echos