C'est une nouvelle fois sur le site de STMicroelectronics à Crolles (région grenobloise) que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a présenté les grandes lignes du nouveau plan Nano 2022 consacré au développement et au soutien de l'industrie des semiconducteurs.

Ce nouveau plan sera doté de 5 milliards d'euros sur cinq ans sous forme de financements privés et publics, dont 887 millions d'euros apportés par l'Etat français. Pour rappel, le plan Nano 2017 s'est joué sur une base de 3,5 milliards d'euros, dont 600 millions venant de l'Etat.

Nano 2022 est le volet français d'un plan européen de soutien à la nanoélectronique en Europe (PIIEC ou projet important d'intérêt européen commun), avec la coopération d'autres pays comme l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni, dans le cadre d'un marché européen des semiconducteurs qui souffre de la concurrence des Etats-Unis et de la Chine où des géants se sont formés et ont pris l'ascendant.

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Le segment est pourtant stratégique puisqu'il concerne toute l'électronique embarquée dans de très nombreux produits et se retrouve au coeur de secteurs industriels critiques comme l'intelligence artificielle ou la 5G, tout autant que les secteurs matures nécessitant des techniques de gravure moins fines mais éprouvées.

Le site de ST de Crolles devrait profiter de ce plan pour s'étendre avec une nouvelle extension mais d'autres grands acteurs français, comme le laboratoire CEA-Leti ou Soitec, spécialiste du FD-SOI (Fully Depleted SOI), pourront aussi tirer parti de ces financements annoncés pour épauler projets industriels mais aussi projets de recherche.