Dans un rapport interne rendu public vendredi dernier, on apprend que certains astronautes de la NASA ont consommé de l’alcool à foison quelques heures avant de voler. Ce triste incident se serait produit au moins à deux reprises. Tel est, en substance, l’information principale publiée par les experts et les consultants indépendants qui ont rédigé ce rapport.

Ivresse de l’air
Le premier « incident » concerne un astronaute qui eut recours à un appareil d’entraînement pour rentrer chez lui à Houston. Il vola de Floride après que le lancement de la navette fut repoussé à cause de problèmes techniques. Dans le second cas, un autre astronaute de la NASA toujours eut le feu vert pour embarquer sur un appareil russe, et cela bien qu’il fut en état d’ébriété « avancé » (sic).

D’après la politique intérieure de la maison, la consommation de produits alcoolisés est formellement interdite au moins 12h avant un vol sur un appareil d’entraînement ou un simulateur. Cette mesure, même si elle ne régit pas officiellement les vols spatiaux, est considérée par tous les employés de la NASA comme un principe général.

Il va sans dire que cette mesure sera désormais mise à jour et ajoutée aux règles relatives aux vols spatiaux. Plus inquiétant peut-être, les mises en garde des médecins n’ont jamais été prises en compte. En effet, on peut lire que « des entretiens avec des médecins de vols et des astronautes ont révélé plusieurs épisodes de lourde consommation d'alcool de la part d'astronautes juste avant un vol, ce qui a posé des inquiétudes quant à la sécurité ».

Les médecins responsables des vols concernés qui émirent des doutes quant à la capacité de ces astronautes ivres d'accomplir leur mission « ont eu le sentiment que leur avis n'était pas pris en compte par la hiérarchie ». Le rapport est explicite : « Il y a eu des exemples où des problèmes majeurs médicaux et de comportements ont été signalés à la hiérarchie des astronautes et où l'avis médical n'a pas été pris en compte. »

Ces tristes incidents ne peuvent que faire du mal à une institution qui a véritablement perdu de son aura auprès du grand public. A une époque où les institutions s’effritent une par une, il n’y a pas de quoi vraiment s’étonner…
Source : NASA