Il serait ainsi finalement dangereux pour la vie des astronautes de passer trop de temps dans l'espace. De nombreuses études menées par la NASA viennent d'aboutir à une nouvelle conclusion médicale : le coeur des astronautes s'arrondit lors de longs séjours spatiaux.

La découverte représente une avancée d'importance dans la compréhension des effets de la microgravité sur la physiologie cardiaque et pourrait amener la NASA à mener des recherches afin de combattre cet effet sur le coeur qui peut amener à des complications.

Dans la perspective d'une colonisation, ou même de voyages prolongés comme ce sera le cas vers Mars, avec des délais estimés entre 12 et 16 mois, il faudra apporter une solution à ce problème de déformation du muscle cardiaque qui peut entrainer des complications non seulement dans l'espace, mais aussi une fois de retour sur Terre.

Le Dr James Thomas, responsable scientifique à la NASA a indiqué qu'il faudra désormais chercher quels exercices physiques permettent de lutter contre cette déformation afin de bloquer le phénomène physique. En outre, ces exercices particulièrement ciblés pourraient également servir sur Terre auprès des personnes souffrant de handicaps physiques ou de défaillances cardiaques.

Depuis que l'homme va dans l'espace, la NASA mène diverses études sur les effets de la microgravité sur le corps des astronautes. Très rapidement, il est apparu que les séjours prolongés dans l'espace avaient des effets sur la colonne vertébrale des astronautes, qui souffraient alors de mal de dos lors de leur retour sur Terre.

Concernant cette étude ciblée sur le coeur, elle a été menée auprès de 12 astronautes américains qui ont régulièrement réalisé des images de leur coeur grâce à une machine à ultrasons à bord de l'ISS, des examens comparatifs étant menés avant leur départ pour la station puis à leur retour.

Les images ont montré que leur coeur s'était arrondi d'environ 10%. Néanmoins, cette déformation tend à disparaitre une fois le retour sur Terre. La déformation impliquerait un fonctionnement moins efficace du muscle en apesanteur, mais aucun phénomène néfaste n'a clairement été identifié à ce jour.

Source : AFP