Cela fait maintenant plusieurs années que des travaux de recherche dans le système de l'étoile Kepler-1625, à 8000 années-lumière de la Terre, tentent de valider la découverte de la toute première lune d'une planète hors du système solaire, ou exolune.

C'est qu'à défaut de pouvoir l'observer directement, il faut parvenir à la détecter par des méthodes indirectes. Et l'une des manières de trouver des planètes et des lunes orbitant autour d'étoiles reste d'observer la diminution de l'éclat de ces dernières lorsque les planètes se situent entre elles et nous.

C'est cette méthode dite du transit planétaire qui a été utilisée, en constatant qu'au-delà de la pertubation lumineuse provoquée par le passage de la planète Kepler-1625b devant l'étoile, il existait une seconde perturbation lumineuse proche de la première et beaucoup plus faible.

  

Cette déviation plus légère peut fortement faire penser à l'existence d'une lune autour de Kepler-1625b, à défaut de trouver d'autres explications. Son existence est peut-être aussi trahie par un temps de transit différent de celui prévu et qui pourrait s'expliquer par un centre de gravité commun au système planète-lune et donc différent de celui de la planète seule.

Ce deuxième indice peut cependant avoir une autre origine (une seconde planète du système non détectée avec les outils du téléscope Hubble), précisent les auteurs de la découverte.

Par ailleurs, la lune, si elle existe, aurait la taille de Neptune mais resterait dans des rapports de masse avec sa planète similaires à ceux du couple Terre-Lune, sachant tout de même que le système découvert ici est entièrement gazeux et non rocheux...et donc sans doute impropre à la vie malgré sa présence dans la zone d'habitabilité du système.

Source : NASA