Les Etats-Unis envisagent de faire retourner des hommes sur la Lune durant la prochaine décennie, premier pas d'une colonisation humaine plus large des planètes du système solaire.

Le projet a des arrière-pensées politiques, dans un contexte où la Chine se fait plus incisive dans ses projets  aérospatiaux et veut devenir une puissance spatiale de premier plan, mais pour envoyer des astronautes dès 2024 sur notre satellite naturel, il faudra y mettre le prix, indique l'administrateur de la NASA Jim Bridenstine.

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Pour le projet Artemis de retour sur la Lune, qui prévoit d'envoyer un homme mais aussi une première femme, il a indiqué qu'il faudra injecter 20 à 30 milliards de dollars supplémentaires au budget de la NASA sur les cinq prochaines années.

Le projet Artemis doit en outre préparer le terrain pour une présence durable des humains sur la Lune et anticiper une colonisation future de Mars. Si le montant avancé est moins important que prévu, Jim Bridenstine reconnaît qu'il s'agit d'une estimation à la louche qui pourrait être plus élevée en fonction des difficultés rencontrées.

La NASA envisage de créer une station en orbite (dite Gateway) autour de la Lune à partir de laquelle des astronautes pourraient alunir ou, plus tard, partir vers Mars. L'agence spatiale dispose de programmes SLS (lanceur lourd) et Orion (capsule) pour y parvenir mais elle compte aussi sur les projets privés de SpaceX et Boeing pour remplir certaines missions.

S'attendant à ne pouvoir obtenir la totalité du montant nécessaire, la NASA envisage de pouvoir déplacer des fonds alloués à certains projets internes vers le projet Artemis si besoin, même si les arbitrages ne devront en principe pas mettre en péril les autres missions de la NASA.

Pour le moment, il s'agit de sécuriser 1,6 milliard de dollars de budget supplémentaire promis pour le budget 2020, bien loin des 5 à 6 milliards de dollars annuels requis mais qui constitueront un premier pas vers la Lune.

Source : The Verge