" Il est important de retourner sur la Lune le plus vite possible ", a déclaré Jim Bridenstine. Pour l'administrateur de la Nasa, ce retour américain sur notre satellite naturel s'inscrira dans la durée avec la volonté d'y rester.

" L'une des choses qui me semblent importantes, c'est que nous voulons cette réutilisabilité, nous voulons cette durabilité, mais nous voulons aussi aller vite. " Un objectif est d'avoir un premier véhicule non habité à la surface de la Lune (un atterrisseur) en 2024, la fabrication de rovers lunaires est aussi évoquée, puis d'y envoyer des astronautes en 2028.

Pour cela, l'agence spatiale américaine mise sur des partenariats commerciaux. Un appel d'offres pour le secteur privé a ainsi été lancé avec des réponses qui sont attendues avant le 25 mars prochain. Une sélection sera ensuite opérée en mai.

La Nasa veut également placer en orbite lunaire une station spatiale du nom de Gateway (Lunar Orbiting Platform - Gateway) qui serait opérationnelle d'ici 2026. Cela se fera avec l'aide de partenaires internationaux. La station pourra être occupée par des humains, mais pas pour une présence permanente comme avec la Station spatiale internationale en orbite terrestre, et servira à des voyages aller-retour lunaires.

La passerelle permettra notamment le ravitaillement en carburant d'atterrisseurs lunaires réutilisables grâce à des vaisseaux-cargos envoyés depuis la Terre.

Tout ceci (et plus encore) paraît très ambitieux dans un laps de temps relativement court auquel la Nasa n'est pas si coutumière et répond à un objectif de l'administration Trump (avant de viser Mars). À CNBC, Jim Bridenstine a déclaré que les ressources sur la Lune pourraient valoir des " dizaines de billions de dollars " avec des métaux de terres rares et de l'eau glacée.

Avant la fin de cette année ou en 2020, la Nasa souhaite envoyer des charges utiles sur la Lune, comme des instruments scientifiques pour mieux caractériser l'environnement lunaire.