Avec un budget annuel de 3 à 4 milliards de dollars pour assurer son fonctionnement, la station spatiale internationale (ISS) emporte avec elle une part significative du budget de la NASA.

Et si l'agence spatiale américaine maintiendra les subsides jusqu'en 2024, c'est un peu l'incertitude pour la suite des opérations, alors que des entreprises privées sont censées prendre le relais.

ISS Terre Ce flottement pourrait forcer la NASA à étendre encore sa participation au fonctionnement de l'ISS pendant plusieurs années mais, dans le même temps, d'autres projets doivent avancer, et en particulier les programmes du lanceur lourd SLS (Space Launch System) et de la capsule Orion, premières étapes de la conquête de Mars.

En l'état, ces deux programmes nécessitent à eux seuls 4 milliards de dollars annuellement (et ne représentent qu'une fraction des coûts associés à de futures missions d'exploration) et les parlementaires américains font déjà valoir que tout prolongement du soutien de la NASA à l'ISS se ferait au détriment du calendrier des programmes lunaires et martiens.

Or, dans le même temps, d'autres puissances mondiales (la Chine en tête) affichent leurs ambitions de visiter la Lune et Mars dans des temps pas si éloignés ou de disposer de leur propre station spatiale en orbite basse. Si les Etats-Unis veulent rester dans la course, il va falloir réaliser un arbitrage.

BEAM ISS L'ISS conserve un statut important en tant que principale destination des astronautes américains et comme site de nombreuses expérimentations scientifiques en micro-gravité posant les bases des explorations spatiales lointaines.

Elle permet également de tester de nombreuses technologies et solutions techniques qui demanderaient plus de temps de maturation sans la disponibilité de l'ISS.

Une nouvelle extension du soutien de la NASA est donc envisagée après l'échéance de 2024, qui passerait alors à 2028, cette période devant clarifier le rôle et le transfert du contrôle à des entreprises privées.

Bon gré mal gré, maintien de l'ISS encore quelque temps et poursuite des efforts en vue des explorations spatiales doivent être maintenus de front, ont tenté de faire valoir les parlementaires, avec également le risque de voir la Chine devenir le seul recours pour une présence humaine en orbite basse, ce qui ne déplairait sans doute pas à l'agence spatiale chinoise qui ambitionne de rivaliser avec la NASA dans les dix prochaines années.

Source : The Verge