Les responsables de Netflix, l'une des plus grosses plateformes de SVOD au monde, ont ainsi rencontré les fournisseurs d'accès à Internet français afin de négocier une intégration directe dans leurs box.

Mais si des partenariats devaient naitre de cette rencontre, ils pourraient se limiter à Orange et à Free.

Difficile pour Bouygues Telecom ou SFR d'envisager proposer un accès direct aux services de Netflix s'il venait à s'implanter en France. La raison ? Leurs maisons-mères sont respectivement actionnaires de TF1 et Canal + qui sont déjà de gros diffuseurs de séries télévisées.

En outre, TF1 et Canal + voient l'arrivée du prestataire américain d'un mauvais oeil et se sont déjà exprimés contre son incursion sur le marché français. Concurrents depuis leur création, les deux chaines se sont pourtant rapprochées pour écrire une lettre commune à destination d'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, afin de partager leurs craintes concernant l'impact de l'arrivée de Netflix sur le marché.

Free aurait été abordé par le service, mais c'est sans doute Orange qui restera le partenaire favori de Netflix, principalement grâce à son parc d'utilisateur et son orientation déjà bien ancrée dans les services de télévision et VOD. En outre, l'implantation d'Orange sur le marché espagnol et polonais pourrait également permettre à Netflix d'accélérer son implantation en Europe.

Reste que l'ouverture du service en France prévu pour cet automne se heurte encore à la problématique de l'exception culturelle et du respect du volume de diffusion de contenu français. Le service américain devra ainsi envisager l'achat de différentes licences pour équilibrer son catalogue et se conformer à la législation en vigueur, à moins qu'un passe-droit ne lui soit autorisé, ce qui n'était visiblement pas prévu d'après les derniers commentaires de la ministre de la Culture.