Selon le cabinet Parks Associates, le partage illégal de comptes de services de SVOD (Netflix, Amazon Prime, Hulu, Disney+...) représenterait un manque à gagner de 9,1 milliards de dollars sur l'année 2019.

Netflix

Si aucune mesure stricte n'est appliquée, ces pertes pourraient s'envoler pour atteindre 12,5 milliards de dollars en 2024.

Si l'on peut considérer ces pertes comme un préjudice imputé uniquement aux plateformes, dans la réalité la situation est beaucoup plus perverse et handicape le marché tout entier du divertissement et du cinéma. En faisant preuve de laxisme, les plateformes de SVOD participent malgré elles au piratage et à la diffusion de contenu sans redevance. Les pertes sont ainsi surtout encaissées par les ayants droit, mais aussi les concurrents qui voient des alternatives accessibles gratuitement (de façon illégale certes) sur le marché et avec très peu de mesures visant à les restreindre ou sanctionner.

Pour les analystes du marché, c'est la multiplication des acteurs et des abonnements qui créent cet effet pervers : chaque utilisateur n'a pas nécessairement envie de payer pour accéder à chaque plateforme. Par ailleurs, les offres offrant jusqu'à 5 flux ne correspondent pas à la réalité démographique globale : "il y a ainsi plus de flux que de maisons pour les utiliser." Indique Tom RUtledge, PDG de la Charter Communication.