À son arrivée en France, Netflix n'aura pas véritablement été la révolution annoncée sur le marché de la vidéo à la demande.

Netflix sélection  En cause : un catalogue conséquent mais limité, et des contenus qui datent quelque peu, en dehors de quelques séries relativement récentes dont la plateforme a négocié les droits de diffusions exclusifs ou qu'elle a produite elle-même.

Pour éviter de voir les utilisateurs du service basculer vers le catalogue américain largement plus séduisant, Netflix s'est également lancé dans une chasse aux VPN qui permettent de contourner la localisation des prestations. Ici, il est question de respecter les droits de diffusion négociée à l'échelle locale.

Mais cette localisation des contenus ne sert pas franchement les intérêts de la plateforme. Lors du lancement de cette dernière en Australie la semaine passée, Reed Hastings a pointé du doigt le fait que cette localisation encourage le piratage des contenus.

"Le piratage est un problème mondial. Pour ce qui est du VPN, son usage intervient quand l'utilisateur est prêt à payer, mais pas pour tout. Une solution simple pour Netflix est de proposer un contenu mondial afin de diffuser la même chose partout autour du monde de façon à ne plus inciter l'utilisateur (à profiter d'un VPN). Ensuite, nous pourrons nous concentrer sur la partie la plus importante : le piratage."

Le patron de Netflix indique que le fait de proposer un contenu identique partout sera également une façon de lutter contre le piratage. Aujourd'hui, une partie des utilisateurs télécharge des contenus de façon illégale simplement parcequ'ils ne sont pas disponibles autrement dans leur pays. C'est notamment le cas des séries TV.

Reste que si l'idée de Netflix est louable, elle devrait se heurter un peu partout à différentes législations, à commencer par la France et sa chronologie des médias très particulière et très contraignante.