Resident Evil 4 - Mercenaries Le développeur britannique Ninja Theory est actuellement en train de travailler sur son prochain titre, Enslaved : Odyssey to the West, qui devrait sortir cette année sur PS3 et Xbox 360. Mais avant lui, il y eut plusieurs jeux, dont le réussi Kung Fu Chaos commercialisé sur la Xbox première du nom. À cette époque, Microsoft avait insisté pour que ce soft dispose d'un scénario taillé sur mesure, alors que Ninja Theory n'était pas convaincu que la narration soit si importante que cela dans un jeu vidéo.

Pour Heavenly Sword, nous dit Tameem Antoniades, la donne a été différente car Ninja Theory a alors changé d'avis. Le résultat, on le connaît : histoire sympathique mais gameplay limité. La bonne recette ?


Indissociables ?

Le souci qui se pose maintenant au co-fondateur de Ninja Theory est qu'il envisage désormais difficilement un jeu sans une histoire. À ce titre, le mode Mercenaries de Resident Evil 4 présente un intérêt quasi inexistant pour lui :

"Je vois encore un préjugé, en fait. Je rencontre encore beaucoup de gens qui disent, 'c'est un jeu et ça n'a pas besoin d'une histoire.' Vous tentez de vous concentrer sur un point précis de la narration, vous essayez de l'améliorer, et quelqu'un vient dire 'c'est un jeu, ça ne fait rien.' Qu'est-ce qui est le plus important - le gameplay ou l'histoire ? Si vous faites un jeu, ça doit être l'histoire en fait. Je vais vous donner un exemple où ça se révèle être vrai... Resident Evil 4. J'y ai joué du début à la fin, je ne voulais pas lâcher la manette et j'étais à fond dedans. Je voulais juste savoir ce qui se passait après. Et aussitôt que je l'ai terminé, vous avez ces mini-missions, 'tuez x zombies en un temps donné.' Alors il n'y a pas d'histoire, c'est dépouillé de tout cela et il s'agit simplement de tirer sur un certain nombre de zombies pendant un certain laps de temps. Et là vous réalisez - ça fait dix heures que je fais ça ? Parce que ça ne me donnait pas envie, et ça m'a ennuyé au bout d'une minute."

Nous allons nous permettre de nous faire l'avocat de Capcom pendant quelques lignes. Il est vrai que le mode Mercenaries de Resident Evil 4 est dénué de scénario. Et pourtant, il est rudement chouette à pratiquer. Pourquoi ? Au-delà de son gameplay ultra efficace, son intérêt tient en deux éléments supplémentaires et, à notre sens, essentiels : le contexte et la crédibilité de l'ensemble. L'univers, les décors et les intervenants de Resident Evil 4 concourent à rendre l'atmosphère de ce mode prenante, et de se retrouver confiné à un décor dans lequel il est nécessaire de se défaire d'un nombre impressionnant d'ennemis, quoi de plus logique quand on connaît le jeu original ? Bien sûr, sans l'intrigue de ce dernier, Mercenaries n'aurait pas eu la même saveur, cela va de soi.

La conclusion est toute trouvée : l'histoire n'est pas indispensable dans un jeu, mais même en étant peu présente, elle peut aider à l'immersion si elle est intelligemment intégrée (contexte).

Quel est votre avis sur la question amis lecteurs ? Car il nous intéresse.

Source : VideoGamer.com